Aux premières heures du 8 janvier, la fusée Vulcan Centaur de l’United Launch Alliance (ULA) a décollé de la station spatiale de Cap Canaveral (Floride, États-Unis), à destination de la Lune. L’astronef embarquera à son bord une variété de cargaisons, dont un stockage de données ADN, à poser sur la Lune.
Mission sur la Lune : l’homme y envoie un stockage de données ADN
Il y a plus de 50 ans, les astronautes américains marchaient pour la dernière fois sur la Lune, et c’était aussi la dernière fois que les États-Unis tentaient d’y atterrir. La NASA avait d’autres projets, plus axés sur Mars. Hormis quelques satellites lunaires, l’agence spatiale n’avait pas de grands projets pour la Lune.
Le 8 janvier dernier à 2 heures 18, la fusée Vulcan Centaur développée par United Launch Alliance a déployé un alunisseur baptisé Peregrine. À son bord, il transporte entre autres des instruments de la NASA conçus pour préparer la mission Artémis III, des micro-robots développés par le Mexique, des cryptomonnaies, mais aussi un stockage de données ADN.
Des échantillons d’ADN apportés par des donateurs ou synthétisés appartenant à d’anciens présidents américains (George Washington, Dwight Eisenhower, John F. Kennedy et Ronald Reagan), des stars de Star Trek (Nichelle Nichols, DeForest Kelley, James Doohan) ou encore de Douglas Trumbull, un ténor de la science-fiction américaine.
L’ADN de nombreuses autres personnes, comme celui de Tory Bruno, le PDG d’ULA, et celui de sa femme, sont aussi en route vers l’espace interplanétaire. Peregrine transporte également des restes incinérés de l’écrivain de science-fiction Arthur C. Clarke ou encore de Gene Roddenberry, le créateur de Star Trek. L’idée était de conserver ces informations génétiques sur la Lune des millénaires durant.
Des « passagers » qui n’arriveront jamais à destination ?
Quelques heures seulement après le début du vol spatial, le contrôle de mission établi au siège d’Astrobotic à Pittsburgh a été confronté à son premier problème critique, menaçant la tentative d’alunissage prévue le 23 février. « Malheureusement, une anomalie s’est produite, qui a empêché Astrobotic d’atteindre une orientation stable vers le soleil », déclare la société dans un communiqué.
L’équipe explique que le vaisseau spatial Peregrine a besoin de la lumière du soleil pour maintenir son énergie. Les panneaux solaires n’ont toutefois pas pu s’orienter dans la bonne direction, privant l’alunisseur d’énergie. L’équipe a rapidement improvisé une manœuvre pour réorienter les panneaux solaires vers le Soleil.
Les ingénieurs d’Astrobotic annoncent peu après une perte critique de propulseur. « Compte tenu de la fuite de propulseur, il n’y a malheureusement aucune chance d’un atterrissage en douceur sur la Lune. Cependant, nous disposons encore de suffisamment de propulseurs pour continuer à faire fonctionner le véhicule comme un vaisseau spatial », déclare la société dans la journée du mardi 9 janvier. Peregrine ne se posera pas sur la Lune.
« Compte tenu de la fuite de propulseur, il n’y a malheureusement aucune chance d’un atterrissage en douceur sur la Lune. Cependant, nous disposons encore de suffisamment de propulseurs pour continuer à faire fonctionner le véhicule comme un vaisseau spatial », déplore Astrobotic. La société a déclaré que le nouvel objectif est de rapprocher Peregrine aussi près que possible de la Lune avant qu’il ne perde de sa puissance.
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