WhatsApp : l’Allemagne interdit la collecte de données personnelles

Le commissaire à la protection des données et à la liberté d'information de Hambourg (HmbBfDI) a déclaré avoir émis une ordonnance d'urgence de trois mois qui empêche de poursuivre le traitement des données des utilisateurs WhatsApp en Allemagne. Facebook dit vouloir faire appel de l'injonction.

Contester la dernière mise à jour des conditions d'utilisation de WhatsApp

Cette décision de l'Allemagne fait suite à la controverse sur les nouvelles conditions d'utilisation et de confidentialité de l'application de messagerie que l'autorité juge illégales. L'un des changements majeurs se concentre sur la façon dont les utilisateurs interagissent avec les entreprises sur WhatsApp. Les  informations provenant de ces conversions peuvent être utilisées à des fins de marketing, comme la personnalisation des publicités sur Facebook par exemple.

Les utilisateurs de WhatsApp doivent accepter les nouvelles conditions d'ici le 15 mai s'ils souhaitent continuer à utiliser l'application qui est désormais en concurrence avec Signal et Telegram. Selon Facebook, la majorité des utilisateurs qui ont reçu les nouvelles conditions d'utilisation et la politique de confidentialité ont accepté la mise à jour. 

Garantir les droits et libertés des millions d'utilisateurs

Selon Johannes Caspar, responsable de l'Autorité de protection des données à Hambourg, cette ordonnance vise à garantir les droits et libertés des millions d'utilisateurs en Allemagne, qui donnent leur consentement aux conditions d'utilisation de WhatsApp. Le principal objectif reste de prévenir les inconvénients et les dommages associés à une telle procédure de type boîte noire.

Le régulateur a suggéré que la décision ne visait pas seulement à protéger la vie privée des utilisateurs, mais aussi à éviter l'utilisation de données pour influencer les décisions des électeurs, de manipuler les choix démocratiques, citant les prochaines élections législatives du 26 septembre en Allemagne. Il va soumettre le dossier au Comité européen de la protection des données, l'organe chargé de faire appliquer les règles dans toute l'UE.

Une décision sans fondement

WhatsApp, qui appartient à Facebook, a accusé l'autorité de protection des données de Hambourg de mal comprendre le but de la mise à jour et a déclaré qu'il n'y avait aucune base légitime pour l'interdiction.

L'application de messagerie a défendu les dernières conditions de confidentialité, affirmant qu'elles n'affectent pas la confidentialité des messages échangés avec les amis et la famille, mais visait principalement à aider les entreprises à mieux communiquer avec leurs clients via la plateforme, notamment pour leur permettre de vendre leurs produits directement dessus.

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