De plus en plus de personnes, notamment les jeunes, peinent à se concentrer sur un long film ou livre en raison de leur exposition constante aux contenus ultra-courts et distrayants des réseaux sociaux comme TikTok, Instagram ou YouTube.
À l’ère du tout, tout de suite, les longs métrages cinématographiques et les romans à succès semblent susciter l’agacement plutôt que l’engouement. Un phénomène grandissant, notamment chez les jeunes générations, baignées dans un flot ininterrompu de contenus éphémères en ligne. Cette propension à l’impatience et au zapping permanent n’est pas sans conséquence sur nos facultés d’attention et de concentration.
Zapping, division d’écran et accélération
Les vidéos ultra-courtes, véritables armes de distraction massive, sont omniprésentes. Sur TikTok, le réseau social Instagram, ou encore YouTube, les créateurs enchaînent des séquences de quelques secondes, dopées par les algorithmes pour capter l’attention à tout prix.
Ce mode de consommation addictif conditionnerait notre cerveau à privilégier les gratifications immédiates, au détriment de la concentration de long terme, essentielle pour la réflexion et l’apprentissage.
À présent, certains spectateurs divisent leur écran pour visionner simultanément plusieurs contenus. D’autres accélèrent la lecture des vidéos jugées trop longues. Pire encore, le zapping frénétique entre les fils d’actualité est désormais un réflexe dès que l’ennui survient, symptôme d’une difficulté à rester concentré sur une seule activité.
Réapprendre l’ennui pour mieux se ressourcer, l’avis des experts
Cette réalité préoccupante incite les spécialistes en cognition à nous exhorter à reprendre le contrôle. Mot d’ordre : réapproprions-nous notre temps et notre concentration. Certes, l’ennui peut être pénible, mais il demeure essentiel pour que l’esprit divague et se ressource, prérequis indispensable à la créativité. Prérequis menacé par l’omniprésence des formats éphémères et de l’impatience ambiante, selon ces experts.
Bien que mettant en garde contre les écrans et les réseaux sociaux, ils refusent toutefois l’alarmisme. Ils rejettent ainsi l’idée très répandue, non étayée selon eux par des études solides, selon laquelle les jeunes n’auraient désormais qu’une capacité d’attention limitée à 8 secondes.
Afin de vous défaire de l’emprise des réseaux sociaux et de recouvrer votre capacité de concentration, supprimez leurs notifications intempestives, délimitez strictement leurs plages d’utilisation, et surtout, prévoyez des moments de répit sans écrans. En respectant ces routines simples, votre esprit retrouvera alors la liberté de vagabonder et de se régénérer. Retrouvant ainsi les conditions propices à l’émergence de la créativité.
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