Chute de l’action d’Intel : doit-on envisager un scénario catastrophe ?

Quelles actions Pat Gelsinger mettra-t-il en œuvre pour améliorer les produits d' ? Telle est la question qui se pose chez les investisseurs. Des mesures doivent être appliquées le plus tôt possible pour d'arrêter les pertes incessantes de parts de marché. En plus de concurrence, Intel devra prendre en compte les clients qui désormais, créent par eux-mêmes leurs composants.

Les propos de Gelsinger laissent les investisseurs sur leur faim

Les explications de Pat Gelsinger, PDG d'Intel, sur les coûts permettant de ramener l'entreprise à sa position de leader n'ont pas séduit les investisseurs. Notons que les cours des actions Intel ont diminué de 10 % lors du pré-marché.

D'après les dirigeants, les dépenses allouées à la conception de l'entreprise auraient une incidence néfaste sur sa rentabilité. Cette situation sera certainement visible dans les années à venir. Notons qu'au quatrième trimestre de cette année, Intel prévoit une diminution des ventes de l'ordre de 3 %. Le bénéfice par action sera réduit à 40 %. En ce qui concerne la marge brute, l'on s'attend à une baisse de 6,5 points de pourcentage.

Alors que les concurrents prennent leur envol, beaucoup s'interrogent sur la capacité de Gelsinger à proposer une amélioration rapide de ses produits. Intel aspire, en effet, à rendre ses puces plus compétitives. Néanmoins, cela a pour risque d'amoindrir les bénéfices.

Gelsinger affirme que le choix d'une « voie plus conservatrice avec des finances légèrement meilleures » pouvait se faire à court terme. Toutefois, en revenant chez Intel, celui-ci opte pour l'investissement en vue de maximiser les activités à long terme de l'enseigne.

Lors de son arrivée au poste, Intel n'était plus au summum de sa réputation. L'élément clé à l'origine de sa domination pendant plus de 20 ans n'est plus. Face à cela, le PDG a annoncé sa volonté à « améliorer la qualité et à construire des usines ». L'entreprise pourra alors se reposer sur ces dernières. Elle pourra, par la même occasion, fournir une production externalisée à des entreprises tierces voire rivales.

Les dépenses vont se poursuivre chez Intel

D'après George Davis, directeur financier chez Intel, ces dépenses seront maintenues. Ainsi, la marge de brute sera évaluée entre 51 % et 53 %, et ce, après déduction des coûts de production. Ce pourcentage sera ensuite augmenté de 60 % à 65 %. Bref, en 2022, ces dépenses en capital seront estimées à 28 milliards de dollars, contre des revenus totaux de plus de 74 milliards de dollars.

Face aux secouements que subit Intel, de nombreuses entreprises déclarent pouvoir fabriquer des puces surpassant celles du géant, notamment en termes de performance. Une telle situation n'a pourtant jamais été observée lors du premier mandat de Gelsinger.

A titre de rappel, sur un chiffre d'affaires de 19,2 milliards de dollars sur le troisième trimestre, les résultats nets d'Intel sont de 6,82 milliards de dollars. Cela représente 1,67 dollar par action. Une marge brute de 56 % est associée à ces chiffres. En ce qui concerne les ventes, elles sont de 18,1 milliards de dollars, en deçà des prévisions.

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