Les compagnies aériennes comptent s’en remettre au Big Data pour éviter les turbulences. En partenariat avec plusieurs compagnies, l’Air Transport Association vient de créer une base de données permettant de localiser ces phénomènes pour mieux les éviter.
Les turbulences ne sont jamais agréables, surtout si vous avez tendance à avoir peur en avion. Les plus violentes peuvent même être dangereuses. Le 8 décembre 2018, deux passagers et trois membres de l’équipage d’un avion Thai Smile Airbus A320 reliant Penang, Malaisie à Bangkok, Thaïlande ont été blessés par des turbulences imprévues.
A l’heure actuelle, les turbulences coûteraient environ 200 millions de dollars par an aux compagnies aériennes américaines. De plus, l’US Federal Aviation Administration estime que les turbulences sont la principale cause de blessures pour les passagers et les équipages dans les accidents non-mortels.
Plus inquiétant encore : selon une étude menée en 2017 par le chercheur Paul Williams de l’University of Reading, les chances d’être violemment bousculé par des turbulences dans une cabine d’avion pourraient tripler dans les années à venir à cause des changements climatiques.
Même si la technologie permettant aux avions de détecter ces phénomènes s’est améliorée au fil des années, les turbulences restent difficiles à distinguer et on déplore toujours des incidents résultant sur des passagers et des membres d’équipage blessés.
Compagnies aériennes : une base de données mondiale pour localiser les turbulences
Dans ce contexte, afin d’éviter les turbulences plus efficacement, l’Air Transport Association vient de lancer une base de données globale nommée Turbulence Aware. Les compagnies aériennes pourront s’en remettre à cette base de données lors de la planification de leurs trajets.
Grâce aux données sur les turbulences, les pilotes seront en mesure de prendre des décisions mieux informées et d’éviter les zones de turbulences. De plus, ces données pourraient permettre de réduire les émissions de CO2 et la consommation de carburant.
Parmi les compagnies qui ont accepté de participer au projet, on compte notamment Delta Air Lines, United Airlines, Aer Lingus et IATA. Des essais seront menés en 2019, et le lancement du produit final est attendu pour 2020.
Cependant, pour le moment, l’initiative se heurte à plusieurs obstacles. Tout d’abord, on déplore la fragmentation des sources de données, ainsi que les inconsistances en termes de qualité des informations disponibles. De plus, les données ne permettent pas encore de définir l’emplacement des turbulences avec précision.
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