L’Estonie a récemment été frappé par une cyberattaque qui semble être un acte de vengeance. Si l’appât du gain reste la principale motivation des hackers, ces derniers peuvent également attaquer par vengeance. Et la frappe de l’agression du Tigre balte est loin d’être un cas isolé.
Cyberattaque de l’Estonie, une vengeance revendiquée par les Russes
Dans un communiqué, le gouvernement estonien a confirmé une cyberattaque qui a touché plusieurs institutions gouvernementales. Parallèlement, le gang de hackers russe Killnet revendique l’attaque. Les pirates déclarent avoir bloqué l’accès aux sites institutionnels estoniens avec une attaque DDoS. Dans leur déclaration publiée sur un compte Telegram, les hackers évoquent l’attaque de plus de 200 sites Web.
Le gouvernement reconnaît la gravité de l’agression. Selon Luukas Ilves, sous-secrétaire à la transformation numérique au ministère estonien des Affaires économiques et des Communications, l’Estonie n’a pas subi une attaque aussi grave depuis 2007. Cette année-là, le pays a également été frappé par une cyberattaque après avoir déplacé un monument de l’Armée rouge.
La récente attaque intervient également après que le gouvernement estonien ait retiré tous les monuments commémoratifs soviétiques des espaces publics. Cette ville située à la frontière de la Russie est majoritairement russophone. Le gouvernement déclare que la Russie joue sur l’histoire pour essayer de diviser la population estonienne. L’agression apparaît comme une vengeance.
D’autres cas d’attaques vindicatives
Plus tôt dans l’année, au mois de février, un hacker américain a été responsable d’une série de panne d’Internet en Corée du Nord. Cette dernière soupçonnait les Américains. Il s’avère néanmoins que les perturbations n’incombaient pas au Cyber Command des États-Unis ni à toute autre organisation de pirates informatiques parrainée par l’État.
Les investigations ont permis de découvrir que le responsable était un simple hacker anonyme identifié sous le pseudo P4x. Il a piraté le réseau nord-coréen par vengeance. Et ce, après qu’il ait été victime d’une campagne de piratage. Cette dernière ciblant des experts occidentaux en sécurité. L’objectif ? Accéder à leurs outils de piratage et à des informations sur les failles logicielles.
Au mois d’avril, la Chine a également lancé des cyberattaques en représailles contre la Lituanie pour ses liens avec Taïwan. Et le 21 août dernier, un membre d’Anonymous (le groupe de hacktiviste) a piraté le site Web d’une agence immobilière chinoise. Et ce, pour se venger d’une cyberattaque contre l’Université nationale de Taiwan (NTU) plus tôt dans le mois.
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