Europol et les autorités de plusieurs pays d’Europe viennent de lancer une opération massive contre le site web Boystown. Avec plus de 400 000 utilisateurs enregistrés, il s’agissait du plus gros réseau pédopornographique du Dark Web.
Tout se trouve sur le Dark Web. Les hackers vendent des malwares et des données personnelles, les dealers trafiquent des drogues en tout genre, et il est même possible de commander un vaccin COVID-19.
Toutefois, dans les ténèbres d’internet, prospèrent aussi les pédophiles de la pire espèce. Bonne nouvelle : Europol vient d’assaillir Boystown, l’un des plus gros sites pédopornographiques du monde avec plus de 400 000 utilisateurs enregistrés.
Créée en juin 2019, cette plateforme regroupait un forum et deux services de messagerie : Lolipub et BOYSPUB. Elle permettait aux utilisateurs de partager des images et des vidéos d’abus sexuels sur mineurs. Le contenu était divisé en diverses catégories, rassemblant chacune plusieurs milliers de publications.
S’il est terrifiant qu’un tel site web puisse attirer 400 000 utilisateurs, on ne peut que se réjouir que les autorités aient mis un terme à ce manège sordide. Cette intervention est le fruit d’une enquête de deux mois menée par la police fédérale allemande, épaulée par les autorités néerlandaises, suédoises, australiennes, canadiennes, américaines et par Europol.
La plateforme Boystown regroupait 400 000 pédophiles sur le Dark Web
Trois hommes allemands âgés de 40 à 64 ans, soupçonnés d’être les administrateurs du site, impliqués dans l’implémentation technique, la maintenance des serveurs et le support des membres ont été arrêtés. Les autorités ont également arrêté un quatrième homme, considéré comme l’utilisateur le plus actif avec plus de 3500 publications.
Les détails techniques de l’enquête n’ont pas été révélés pour l’instant, mais Europol promet davantage d’arrestations à venir et de victimes secourues. Malgré cette victoire, la police confirme qu’il est très difficile de lutter contre les pédocriminels très organisés sur le Dark Web.
D’ailleurs, Boystown n’est pas le premier réseau de ce type démantelé par les autorités. En 2015, le FBI lançait une opération massive contre la plateforme Playpen regroupant plus de 215 000 comptes enregistrés.
Par la suite, l’agence américaine avait continué à héberger le site web sur ses propres serveurs pendant deux semaines dans le but de piéger les visiteurs et d’enregistrer leurs adresses IP. On peut espérer qu’une stratégie similaire soit déployée; que les dizaines de milliers d’utilisateurs de Boystown soient traqués jusqu’au dernier et qu’ils pourrissent en prison jusqu’à la fin de leurs jours.
https://youtu.be/BSOJ6HyLAoo
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