Depuis le 29 octobre 2020, Amazon s’est prononcé sur son projet de création de data center à Bretigny-sur-Orge. Le géant américain ne pourra finalement pas concrétiser son ambition. Le verdict est tombé et celle-ci vient d’être refusée par la préfecture locale.
L’on ne s’attendait pas à cette décision du préfet de Bretigny-sur-Orge. Vraisemblablement, Marc Guillaume a retoqué la demande d’Amazon sur l’établissement d’un nouveau centre de traitement de données informatiques. Notons que la construction de celui-ci a été prévue sur un terrain de l’ancienne base aérienne 217.
Un projet Amazon qui suscite la controverse
La déclaration d’Amazon quant à la création d’un data center sur cette région d’Île-de-France date de plusieurs mois. Depuis, celle-ci a suscité de nombreuses controverses, notamment chez les élus de la ville Cœur d’Essonne. Suite à une examination du dossier par la DRIEAT (Direction Régionale des Interdépartementale de l’Environnement, de l’Aménagement et des Transports), cette infrastructure n’engage rien de bon. Amazon ne propose « aucune solution de valorisation de la chaleur fatale produite » affirme le préfet Marc Guillaume.
Le Data Center : un second projet Amazon Web Services
Le data center n’est pas le premier projet qu’Amazon lance dans cette région. En effet, l’entreprise de commerce en ligne y possède déjà 31 hectares de terrains sur lesquels elle a érigé un centre de distribution en 2019. Cette initiative a permis de créer plus de 3 000 emplois.
A l’origine, Amazon voulait reprendre le même projet et construire un deuxième bâtiment. Toutefois, pour des raisons stratégiques, celui-ci a été abandonné. C’est sur ces terres libérées qu’AWS a songé à ériger un nouveau data center. L’objectif étant de répondre au besoin croissant de numérique des professionnels et particuliers.
Zoom sur les inquiétudes de la préfecture
L’implantation d’Amazon sur le territoire soulève de nombreuses interrogations. Dix-sept maires dans les communes du Cœur d’Essonne se sont alors regroupés pour envoyer un courrier à Ronan Bole, président d’Amazon France.
Ce communiqué a permis de partager plusieurs inquiétudes qui ont attrait à l’emploi. En effet, contrairement au centre de distribution, « les installations de type data center sont très peu créatrices d’emploi avec un très faible ratio d’emplois à l’hectare ». Rappelons par la même occasion que si la Base 217 devait être reconvertie, ce serait pour contribuer à la lutte contre le chômage local.
Les éventuels impacts environnementaux sont aussi une source d’agitation chez les maires signataires. Ils ne manquent pas d’ajouter : « Nous savons que ces installations sont très consommatrices en électricité comme en eau. » En effet, étant donné que la construction est prévue à proximité du site où a lieu le projet Sésame de transition agricole et alimentaire, cela peut être problématique.
Un autre point qui alarme les envoyeurs : la fiscalité. Les élus se posent, en ce sens, la question des recettes fiscales qui seront adressées au territoire. Cela est tout à fait normal. Pour finir, ils s’inquiètent également de la finalité des données qui passeront par ce nouveau data center. Une fois traitées, comment seront-elles utilisées ? Ces arguments justifient le refus de la préfecture.
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