Amine Kandil est celui qui a lancé N+One Data centers, pionnier marocain de l’industrie des data centers, en 2008. Découvrez aujourd’hui son histoire.
Amine Kandil, un véritable goût pour le risque
Amine Kandil a levé en 2008 N+One Datacenters, le pionnier marocain de l’industrie des data centers. A cette époque pourtant, l’économie était légèrement digitalisée et les entreprises peu enclines à externaliser leurs systèmes d’information. Dès lors, voici ce que celui-ci a dit : « Je ne l’avais pas perçu comme un risque mais comme une opportunité ». Le Maroc avait besoin, selon lui, de technologies et de services aux normes internationales.
L’ingénieur marocain a vu vrai. Kandil a pu déployer sa première infrastructure à Casablanca avec une capacité de 2 mégawatts. Ensuite, il a créé un deuxième data center à Bouskoura, une commune située à environ 20 kilomètres du royaume. Pour ce second projet, l’ingénieur a investi un peu plus de 14 millions d’euros. Avec une capacité de 4 mégawatts alimentant 10 000 serveurs, ce nouveau site permet à N+One de diluer les risques. Et ce, tout en continuant à répondre aux besoins du marché marocain.
Zoom sur le parcours de l’ingénieur marocain
Amine Kandil a développé ce goût pour le risque aux Etats-Unis. En fait, après son Baccalauréat, l’ingénieur s’est lancé dans les études en ingénierie à l’université Farirleignt-Dickinson, dans le New Jersey. C’était vers les années 1995. C’est de là qu’il a obtenu son diplôme en ingénierie électrique en 1999. Par la suite, en 2003, Kandil a décroché un MBA en finance au New Jersey Institute of Technology. Par ailleurs, Kandil a occupé le poste de responsable de la plateforme de gestion de patrimoine et de gestion d’actifs au sein de la banque d’investissement Merill Lynch. Dès lors, cette expérience bancaire l’a notamment initié à « une certaine rigueur dans le travail et à une culture où l’on ne craint pas l’échec ».
Poursuivant encore sa route, Amine Kandil rejoint l’aventure d’Overture Financial en 2006. Il s’agit là d’une plateforme internationale de conseil et de gestion d’actifs. D’ailleurs, cette dernière figure parmi ses clients et partenaires des fonds souverains et nombre de grandes banques. Voici comment Kandil s’en est remémoré et décrit : « une expérience new-yorkaise d’énergie, avec un peu cette dimension de rêve américain ».
L’ingénieur électrique de formation s’est ensuite retourné au Maroc. De par cette décision, il se lance seul dans l’aventure. Amine Kandil a donc misé sur un marché vierge, un endroit où selon lui, la confiance se construit sur le long terme. D’après ce qu’il a raconté, il a eu de la chance de trouver un écosystème qui l’a notamment permis de se lancer. Mais aussi et surtout, continue-t-il, des clients qui lui ont accordé leur confiance. L’Office national des aéroports (ONDA), la compagnie Royal Air Maroc comptaient notamment parmi ses clients. Il y a également de nombreuses entreprises privées mais qu’il refuse de dévoiler les noms, tout comme il refuse de dévoiler les résultats de l’entreprise d’ailleurs.
- Partager l'article :