Facebook a accepté de collaborer avec la justice française autour de la lutte contre les discours haineux. Dorénavant, le réseau social fournira les données et l’IP des utilisateurs soupçonnés d’incitation à la haine…
Les discours haineux et l’incitation à la haine sont de véritables problèmes de société, à l’ère d’internet et des réseaux sociaux. La France cherche à lutter contre ce fléau, et l’Assemblée Nationale discutera bientôt un projet de loi imposant notamment aux réseaux sociaux de supprimer tout contenu haineux publié sur leurs plateformes dans un délai de 24 heures.
Demain, avec la #PPLCyberhaine, les contenus illicites en ligne devront être efficacement retirés sous 24h. Face à la prolifération de la haine sur internet nous devons :
1⃣ Punir les auteurs
2⃣ Responsabiliser les réseaux sociaux
3⃣ Sensibiliser nos concitoyens #RTLMatin pic.twitter.com/AslpYD9SSd— Cédric O (@cedric_o) 25 juin 2019
Cependant, jusqu’à présent, quiconque déversait sa haine sur Facebook risquait uniquement d’être banni de la plateforme pour quelques jours. Après s’être entretenu avec Emmanuel Macron en 2018, le CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, a accepté de prendre des mesures complémentaires exclusivement pour la France. Faut-il en conclure que nous sommes un pays particulièrement haineux ?
Discours haineux : Facebook met en place une mesure exclusive à la France
Jusqu’à présent, Facebook n’acceptait de fournir à la justice française que les données d’utilisateurs soupçonnés de terrorisme ou autres crimes violents. Aujourd’hui, le Secrétaire d’État chargé du Numérique, Cedric O, annonce que la firme américaine partagera aussi les données des utilisateurs soupçonnés de discours haineux ou d’incitation à la haine. Les données d’identification, telle que l’adresse IP, seront notamment fournies.
Ceci permettra au système judiciaire français de fonctionner normalement, puisque l’incitation est la haine est considérée comme un délit. Selon Cedric O, il est important de trouver un équilibre entre la liberté d’expression et la protection des citoyens.
Cependant, comme pour toutes les demandes de données émanant de gouvernements, Facebook précise qu’elle examinera les requêtes au cas par cas. Celles qui semblent illégitimes ou irrespectueuses des droits de l’Homme seront rejetées.
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