Le CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, s’est présenté le 22 mai 2018 devant le Parlement européen afin de présenter ses excuses suite au détournement de données orchestré par Cambridge Analytica. Toutefois, plusieurs membres du Parlement regrettent que le chef d’entreprise ait pu éviter de nombreuses questions.
Suite au scandale de l’affaire Cambridge Analytica, le CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, s’est présenté le 22 mai 2018 devant le Parlement européen pour présenter ses excuses et promettre qu’une telle fuite de données ne se reproduirait plus.
Par la suite, il a été demandé au chef d’entreprise de répondre à une série de questions. Comme à leur habitude, les 12 membres du Parlement ont opté pour un format particulier pour cet entretien : des dizaines de questions ont été posées de façon consécutive pendant 60 minutes, laissant ensuite 30 minutes à Zuckerberg pour répondre.
Facebook : Zuckerberg a répondu à 60 minutes de questions en 30 minutes
54 minutes into the European Parliament’s session with Mark Zuckerberg and he has not answered a single question. It is clear why he refused to appear in front of @CommonsCMS
— Damian Collins (@DamianCollins) May 22, 2018
Le leader de l’ADLE, Guy Verhofstadt, a par la suite vivement critiqué ce format « préconçu » et « inapproprié ». Selon lui, cette façon de procéder a permis à Mark Zuckerberg de choisir les questions auxquelles il souhaitait répondre et d’éviter les plus embarrassantes.
En effet, en s’apercevant que l’entretien touchait à sa fin, le créateur de Facebook a promis de répondre par écrit « aux nombreuses questions spécifiques » auxquelles il n’a pas eu le temps de répondre. Ainsi, Verhofstadt regrette que Zuckerberg n’ait pas répondu à ses accusations envers Facebook et son monopole. Le leader du groupe libéral a qualifié Facebook de « monstre numérique qui détruit nos sociétés ».
De même, Damian Collins, président de la Commission sur le numérique, la culture et les médias, estime que Zuckerberg a volontairement évité des questions sur les profils fantômes, le partage de données entre WhatsApp et Facebook, la possibilité de ne pas recevoir de publicités politiques, ou encore la véritable envergure du phénomène de détournement de données sur le réseau social.
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