L’agriculture connectée exploitant l’IoT, le Big Data, le cloud computing ou encore l’intelligence artificielle pourrait aider à nourrir 8,5 milliards d’ici 2030. Certes, mais ce secteur serait aussi particulièrement vulnérable aux menaces de cybersécurité.
L’agriculture 4.0 pour une meilleure efficacité
Aux termes de cette décennie, la population mondiale devrait dépasser les 8,5 milliards de personnes dont 840 millions touchées par la famine. La perspective de réduire la malnutrition et la faim dans le monde, sans parler de l’objectif ambitieux de zéro faim d’ici 2030, semble encore difficile.
L’agriculture 4.0 vise à produire plus de nourriture, mais pas seulement. La technologie permet aussi d’accroître l’efficacité, d’optimiser l’analyse des données, à automatiser les processus et rendre les prises de décision plus intelligentes.
Un déséquilibre entre le développement de l’agriculture 4.0 et la cybersécurité
Contrairement aux problèmes de sécurité autour de l’agriculture intelligente, l’agriculture intelligente a été largement étudiée. À ce jour, la recherche dans le domaine a principalement impliqué l’application de la sagesse conventionnelle en matière de cybersécurité.
Des chercheurs de l’Université agricole de Nanjing en Chine ont étudié les différents types d’agriculture intelligente, ainsi que les principales technologies et applications qui leur sont propres. Les applications IoT agricoles ont des caractéristiques uniques qui posent des problèmes de sécurité pour lesquels les chercheurs suggèrent des contre-mesures.
Un aperçu des menaces
Les menaces de dommages à l’installation, les pannes de capteurs, les intrusions dans le système de contrôle ne sont qu’un aperçu des risques qui pourraient endommager l’architecture IoT, à la fois matérielle et logicielle. Cela peut entraîner une panne ou un dysfonctionnement dans les opérations agricoles.
Il y a aussi des risques de menace sur les technologies d’acquisition de données sans compter les attaques malveillantes, les accès non autorisés, les violations de confidentialité, etc. Les technologies de la blockchain peuvent également être vulnérables à l’échec du contrôle d’accès et à un accord de consensus non sécurisé.
Les problèmes de sécurité les plus urgents
Selon les chercheurs, les problèmes de sécurité les plus urgents dans l’agriculture intelligente concernent l’environnement physique, comme l’intrusion du système de contrôle de l’usine et le faux positionnement des véhicules aériens sans pilote (UAV).
Les chercheurs ont également accordé une attention particulière aux équipements agricoles en tant que menaces potentielles pour la sécurité. Pour minimiser les pertes inutiles, il est important d’étudier chaque appareil dans son contexte, en tenant compte de la façon dont il est réellement déployé sur le terrain.
Quelques idées de contre-mesures
L’étude résume également les contre-mesures de sécurité et de confidentialité existantes adaptées à l’agriculture intelligente, y compris les protocoles d’authentification et de contrôle d’accès, les cadres de protection de la vie privée, les systèmes de détection d’intrusion robustes et la cryptographie et la gestion des clés.
Des algorithmes d’IA peuvent être développés pour détecter la présence d’utilisateurs malveillants, tandis que les normes de sécurité industrielle existantes peuvent être appliquées pour concevoir un système de sécurité ciblé pour l’IoT agricole. Cela représente un défi car les ensembles de données actuels utilisés dans les approches d’apprentissage en profondeur ne sont pas basés sur des environnements d’agriculture intelligente.
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