La semaine dernière, le système informatique du gouvernement albanais a été frappé par une cyberattaque massive. Les faits sont rapidement confirmés par les autorités. Il s’agit, disent-elles, d’une attaque criminelle synchronisée depuis l’étranger.
Les sites publics et gouvernementaux fermés
L’attaque a frappé les serveurs du National Agency for Information Society (AKSHI). L’Agence nationale pour la société de l’information gère de nombreux services du gouvernement.
Les premières données sur l’attaque évoquent une frappe dangereuse. Face à la situation, l’AKSHI a pris la décision de fermer les sites publics et gouvernementaux.
Dans un communiqué, les autorités locales : « Afin de ne pas permettre à cette attaque d’endommager notre système d’information, l’Agence nationale de la société de l’information avait temporairement fermé les services en ligne et d’autres sites Web gouvernementaux ».
Microsoft et Jones Group International prêtent main forte
Les responsables informatique de l’AKASHI ont détecté de façon précoce cette attaque. Ce qui leur a permis de prendre rapidement les mesures nécessaires et limiter les dégâts. L’agence déclare d’ailleurs que les systèmes critiques ont tous été « sauvegardés et sécurisés ».
Pour atténuer les effets de l’attaque, AKSHI a bénéficié de l’aide des experts de Microsoft et de Jones Group International (une société de conseil en sécurité basée aux États-Unis).
L’équipe a également participé à l’opération de restauration du système informatique ciblé. Les sites publics et gouvernementaux momentanément suspendus ont de nouveau été opérationnels au bout de quelques jours. L’enquête pour sa part se poursuit, toujours avec l’aide des experts américains.
Le gouvernement albanais soupçonne deux pays
Selon le Premier ministre Edi Rama, le gouvernement albanais n’a reçu aucune demande de rançon suite à cette cyberattaque d’envergure. Les autorités sont néanmoins sûres d’une chose : l’attaque a été coordonnée par et depuis un pays étranger.
Lors d’une conférence de presse, le chef du Gouvernement déclare : « Cette attaque n’a pas été menée par des hackers ordinaires, ni par des groupes de personnes du Dark Web… Cette agression a été organisée par un autre État ». Le premier ministre dit soupçonner fortement deux pays, sans en révéler leur identité. Connaître le commanditaire de l’attaque sera, dit-il, la partie la plus délicate de l’enquête, mais c’est en cours.
Tous les pays sont désormais exposés à de telles attaques, la France y compris. Et face à l’explosion des menaces, les entreprises et le gouvernement français organisent et renforcent continuellement leur défense.
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