Des hacktivistes exposent des documents secrets de grands industriels iraniens

Des hacktivistes exposent des documents secrets de grands industriels iraniens

Un groupe de hacktivistes qui se présente sous le nom de Predatory Sparrow revendique l’attaque de plusieurs sidérurgistes iraniens. Les pirates qui évoquent un geste activiste ont commencé à divulguer des documents et informations top secret des victimes près d’un mois après l’agression.

Une attaque hacktiviste revendiquée

Fin juin, une incendie s’est déclaré dans les locaux d’un sidérurgiste iranien. Un groupe de hackers nommé Predatory Sparrow revendique l’attaque. Il affirme être à l’origine de cet incendie. Il publie des séquences de vidéosurveillance en ligne pour appuyer ses déclarations.  

Si les faits sont avérés, cela suppose des dégâts physiques causés par une cyberattaque, ce qui est rare. Dans ses revendications, le groupe Predatory Sparrow, aussi connu sous le nom de Gonjeshke Darande, dit avoir mené au total trois attaques contre des sidérurgistes iraniens.

Les attaquants déclarent avoir commis ces actes en réponse à des agressions perpétrées par la République islamique, sans plus de précision. Ils soulignent également que les entreprises ciblées sont « soumises à des sanctions internationales et poursuivent leurs opérations malgré les restrictions ».

Des informations confidentielles divulguées

YouTube video

Après la publication des vidéos de l’incendie, les hackers ont commencé à divulguer des documents top secret des victimes parmi lesquelles se trouve Khouzestan Steel Company. Il s’agit de l’une des principales usines de production d’acier d’Iran.

Le groupe a notamment publié un cache d’environ 20 gigaoctets de données qui contenait entre autres des emails confidentiels. Certains documents semblent démontrer des liens entre les industries cibles et des acteurs de la révolution islamique en Iran.

Si les attaquants prétendent être des hacktivistes, les analystes évoquent davantage une opération commanditée par un État-Nation. Cette hypothèse repose sur la sophistication de l’attaque sans compter l’étendue de l’impact des attaques. 

Toujours selon les analystes, s’il est prouvé qu’un État a causé des dommages physiques à cette usine sidérurgique iranienne, cela suppose une violation des lois internationales qui interdisent le recours à la force. L’Iran pourrait riposter. 

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