Haut débit satellite

Le haut débit par satellite se met en place pour l’évolution des data centers

Les entreprises se préparent à déployer des réseaux par satellite en orbite basse (LEO) pour fournir l'internet à haut débit. Ceci permettra de réduire le temps nécessaire aux trafics de données.

, OneWeb, Telesat et sont tous en train de mettre en place des plans pour fournir un service internet haut débit à faible latence dans le monde entier. Ces entreprises veulent tirer parti des avantages des satellites en orbite terrestre basse.

SpaceX et OneWeb complètent cette année leurs constellations de centaines et de milliers d'engins spatiaux. De leurs côtés, Telesat et Amazon prévoient de lancer leurs premiers satellites d'ici deux à trois ans.

À propos du haut débit par satellite en orbite terrestre basse (LEO)

Les nouveaux réseaux par satellite seront reliés aux réseaux de données terrestres par l'intermédiaire de data center et de points de rencontre d'interconnexionC'est également une étape essentielle pour réduire la latence et améliorer les performances des services nécessitant une réactivité rapide. Dans cette optique, il peut s'agir d'applications de communication en temps réel, de jeux ou de services financiers.

Equinix constate un intérêt croissant de la part des opérateurs de satellites par rapport aux années passées. Cela s'explique par l'émergence de nouveaux services LEO. D'après Jim Poole, vice-président du développement commercial chez Equinix, le débit moyen demandé par les fournisseurs de service par satellite est généralement un multiple de 10G.

En parallèle, les fournisseurs de services en nuage forment également des partenariats plus étroits avec les services à large bande par satellite.

Lancement de SpaceX pour son service haut débit par satellite LEO

Starlink, le projet d'accès à internet par satellite proposé par SpaceX suscite l'enthousiasme de plus de 10 000 participants pour sa version bêta. , le PDG de Space X, a indiqué que Starlink devait se connecter aux data centers et aux points d'interconnexion pour offrir des services haut débit à faible latence.

Starlink est le plus avancé des quatre principaux fournisseurs de services à large bande en orbite terrestre. Avec plus de 1 000 satellites en orbite au 13 février 2021, les utilisateurs bénéficient de débits descendants de 100 Mb/s ou plus et de débits ascendants allant jusqu'à 20 Mb/s. De plus, le temps de latence est inférieur à 32 millisecondes pour 95 % du trajet aller-retour du réseau, selon un document de la Federal Communications Commission (FCC).

Pour assurer une couverture mondiale 24×7, SpaceX doit mettre 1 440 satellites en orbite. La société prévoit d'effectuer en moyenne deux lancements par mois cette année, à raison d'environ 60 satellites par lancement. Ce qui lui permettra d'assurer une couverture mondiale d'ici le milieu ou la fin de l'année 2021.

La mise en vente de SpaceX Starlink

Poursuivant son effort de commercialisation directe au consommateur (D2C), Starlink accepte désormais les précommandes mondiales sur son site Web moyennant un acompte de 99 $. Les clients bêta paient actuellement 499 $ pour le kit antenne plus routeur Starlink et 99 $ par mois pour le service illimité.

En mi-février, les antennes Starlink ont été déployées aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Allemagne. SpaceX est autorisé par la FCC à exploiter jusqu'à un million d'antennes paraboliques Starlink pour les consommateurs et cherche à faire passer ce chiffre à 5 millions sur la base de l'intérêt initial des bêta-opérateurs.

En octobre 2020, a annoncé qu'elle s'associerait à SpaceX pour connecter ses clients, les data centers Azure et le data center modulaire Azure (MDC). Ce qui permet de fournir une connectivité directe pour les sites distants et l'informatique de périphérie basée sur le MDC. En même temps, cette éventuelle collaboration pourrait aboutir à des couvertures haut débit dans les endroits sans connexion alternative.

Le projet d'OneWeb sur son réseau haut débit par satellite

OneWeb a connu un retard important sur son réseau haut débit par satellite à large bande LEO. Les lancements et la construction de satellites ont été mis en attente pendant une grande partie de 2020 après avoir déposé le bilan en mars. Les opérations ont redémarré en novembre 2020 lorsqu'elle a obtenu le soutien financier du gouvernement britannique, du groupe de télécommunications Bharti et du fabricant d'équipements satellitaires Hughes Network Systems.

En début de cette année, 110 des 648 satellites initialement prévus étaient en orbite et la société prévoyait de lancer 34 à 36 satellites par mois tout au long de 2021 et en 2022. Le service initial au Canada, au Royaume-Uni et en Alaska est prévu pour la fin de cette année. Le service mondial sera disponible en 2022.

Les premiers tests du service à large bande d'OneWeb ont montré qu'il peut fournir des vitesses de 200 Mb/s en liaison descendante et de 50 Mb/s en liaison montante. Le fondateur Greg Wyler pense qu'avec des ajustements, des vitesses en aval de classe gigabit sont possibles. L'entreprise cherche à étendre sa constellation à près de 7 000 satellites à l'avenir.

Le réseau Lightspeed de l'entreprise de satellites Télésat

L'entreprise de satellites Télésat se prépare à déployer son réseau Lightspeed, un réseau satellite LEO pour fournir l'internet à large bande depuis l'espace. La société canadienne Télésat est unique parmi les fournisseurs de services LEO. Le 9 février 2021, elle a annoncé un contrat de 3 milliards de dollars pour construire une flotte de 298 satellites et un réseau terrestre de soutien pour son réseau à large bande Lightspeed LEO.

https://vimeo.com/505317227

Chaque satellite disposera de quatre liaisons transversales de communications laser afin de créer un chemin plus rapide sur le réseau. Télésat prévoit de lancer ses premiers satellites en 2023 et les services commerciaux commenceront dans la seconde moitié de l'année.

La vitesse de transfert dépendra de la taille de l'antenne et de ce que les clients sont prêts à payer. Télésat estime qu'elle sera en mesure de fournir jusqu'à 7,5 Gb/s à une seule antenne et 20 Gb/s ou plus pour les points à fort trafic comme les communautés rurales, les aéroports et les ports maritimes où les utilisateurs sont concentrés.

Le projet Kuiper d'Amazon, un engagement de 10 milliards de dollars

Seules quelques informations de base sont connues sur les plans à haut débit par satellite d'Amazon, baptisés Projet Kuiper. La constellation sera composée de 3 236 satellites et coûtera au moins 10 milliards de dollars. Amazon affirme qu'elle utilisera le réseau pour fournir des services haut débit abordables aux consommateurs.

Le lancement du premier satellite pour le projet Kuiper n'a pas encore été annoncé, mais il doit avoir la moitié de sa constellation en orbite d'ici 2026 pour satisfaire aux obligations de sa licence FCC actuelle. Comme ceux de SpaceX et Telesat, les satellites de Kuiper seront équipés de liaisons transversales laser. Cette technologie permet de réduire les temps de latence et la dépendance station de relais terrestres.

Amazon a fait des progrès dans la conception d'antennes réseau à commande de phase. Les ingénieurs avaient achevé le développement initial d'un prototype d'antenne parabolique de 30 centimètres de large capable d'atteindre des vitesses de liaison descendantes de 400 Mb/s.

L'avenir du réseau par satellite LEO

Il faut avouer que le réseau par satellite n'est pas encore à son époque, aussi bien en termes d'exploitation que d'installation. Jusqu'ici, chaque nouvelle constellation de réseau satellite dans l'histoire a fait faillite. Or, avec la course aux computings, de nombreux data centers s'attendent à évoluer vers l'utilisation de cette technologie.

Amazon est une des entreprises qui misent à fond sur le réseau par satellite LEO. En effet, l'entreprise multinationale dispose du flux de trésorerie nécessaire pour soutenir le projet Kuiper jusqu'à son achèvement. En revanche, Elon Musk, dans sa vision optimiste, reconnaît que Starlink et d'autres services devront relever des défis financiers et commerciaux importants.

SpaceX doit traverser un profond gouffre en termes de trésorerie pour rendre Starlink financièrement viable. En outre, les engagements financiers ne sont pas synonymes de contrats avec les clients.

La vitesse haut débit de ce réseau nécessite des satellites plus nombreux et plus performants pour certains opérateurs. Pour cela, SpaceX doit relever un défi logistique de taille pour passer de 1 440 satellites initiaux à 12 000. De même, OneWeb devrait trouver le budget adéquat pour aller au-delà de ses 648 satellites actuels s'il veut atteindre les chiffres qu'il a demandé à la FCC.

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