Informatique quantique : l’Allemagne rattrape son retard avec un ordinateur IBM

Pour la première fois, se lance dans la construction d’un ordinateur quantique en Allemagne. Ce matériel ne sera pas physiquement présent dans les data centers des Etats-Unis. Une initiative qui marque le début de son développement à l’international.

Le premier ordinateur quantique installé en Allemagne

Cela fait 5 ans que Big Blue a présenté son premier processeur quantique à cinq qubits aux adeptes du . Aujourd’hui, elle a fait un bond considérable avec son premier ordinateur quantique, qu’elle a délibérément établi en Allemagne.

Des chercheurs de l’Institut Fraunhofer viennent d’exposer le premier ordinateur quantique supraconducteur baptisé IBM Quantum System One en Allemagne. Comme son appellation l’indique, Big Blue a édifié l’équipement, et ce, spécialement pour l’établissement.

Ordinateur quantique : l’Allemagne sera le premier à en bénéficier

Soulignons que pour fonctionner, la machine utilise des processeurs Falcon de 27 qubits. Depuis plusieurs semaines, celle-ci a été rendue accessible aux scientifiques de l’institut Fraunhofer ainsi que de nombreux établissements partenaires. D’autres organismes dont des universités ont même été conviés à signer des contrats mensuels afin d’utiliser l’appareil dans le cadre de la recherche et de l’éducation.

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Alors que le partenariat Fraunhofer – IBM annonce le début de l’expansion mondiale du Big Blue, l’ordinateur quantique sera le fruit de leur collaboration. Il est à noter que Quantum System One a été lancé en 2019. Cependant, il n’a été disponible que par le biais du cloud. Il fallait alors se connecter au Quantum Computation Center d’IBM de New York. Déplacer l’appareil dans un autre endroit et surtout, en version physique n’a pas été de tout repos.

Comment s’est déroulé le montage de l’ordinateur quantique en Allemagne ?

Bob Sutor, exposant quantique en chef d’IBM avoue que l’entreprise aurait envoyé des pièces maîtresses du matériel ainsi qu’une équipe d’experts en Allemagne pour l’assemblage de celui-ci. Toutefois, la pandémie était un gros obstacle et tout allait être réalisé à distance. Les installateurs se sont alors inspirés des méthodes d’assemblage à distances de la NASA pour développer de nouvelles techniques. Et contre toute attente, cela a fonctionné. L’équipe de Sutor a mis en œuvre un cours à distance sur l’assemblage quantique, destiné aux ingénieurs allemands du laboratoire local du Big Blue. Durant ces échanges, aucun détail n’a été omis d’où le succès du projet.

En quoi la collaboration est-elle intéressante pour Fraunhofer ?

Depuis toujours, l’organisation dépendait des accès cloud américains. Désormais, elle peut accéder à un ordinateur quantique de pointe, ce qui change littéralement la donne en Allemagne.  Connaissant le potentiel naissant de ce secteur, celle-ci se serait lancée dans le développement d’applications quantiques.

Des études ont même été réalisées afin de savoir si les algorithmes quantiques pouvaient simuler des processus électrochimiques. Selon les scientifiques, les processeurs quantiques développés à ce jour possèdent trop peu de qubits pour pouvoir solutionner les problèmes des entreprises à grande échelle. C’est le cas, même pour le modèle Falcon d’IBM.

En tout cas, la proposition d’IBM est avantageuse pour l’institut Fraunhofer. N’oublions pas que celle-ci propose ses 20 machines Quantum System One auprès de 145 entités répartis dans les quatre coins du monde.

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