Afin de permettre à l’Europe de rester compétitive face à la Chine et aux Etats-Unis dans le domaine de l’intelligence artificielle, la Commission européenne dévoile un plan à 20 milliards d’euros reposant sur la collaboration entre les Etats Membres de l’Union européenne.
L’intelligence artificielle s’annonce sans l’ombre d’un doute comme la technologie la plus importante des années 2020. Toutes les industries, tous les secteurs d’activité vont être transformés par l’IA.
Dans ce contexte, alors que la Chine et les Etats-Unis se battent actuellement pour dominer ce nouveau marché, l’Europe met tout en oeuvre pour ne pas rester coincée dans le passé. Récemment, l’Allemagne a annoncé un investissement de 3 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle. De même, en France, le gouvernement Macron a dévoilé son plan à 1,5 milliard d’euros pour devenir leader mondial de l’IA.
A l’échelle européenne, des projets sont également élaborés. En avril 2018, la Commission européenne évoquait son intention de rassembler 20 milliards d’euros pour » stimuler la compétitivité de l’Europe » dans le domaine de l’IA. En ce début décembre, l’UE confirme son intention de dégager au moins 20 milliards d’euros d’investissements privés et publics d’ici fin 2020.
Fruit d’une collaboration entre les Etats-Membres de l’UE, la Norvège, la Suisse et la Commissipn européenne au cours des six derniers mois, ce plan a pour but de favoriser le développement et l’utilisation de l’IA en Europe. Plus précisément, les objectifs principaux sont au nombre de quatre.
Intelligence artificielle : l’UE veut être un leader de l’IA
Tout d’abord, l’UE souhaite stimuler un accroissement des investissements publics et privés. Elle veut aussi favoriser une disponibilité plus importante de données, ces dernières étant indispensables au développement de l’intelligence artificielle. Rappelons en effet que la data est le » carburant » des algorithmes d’IA et de Machine Learning.
En outre, la Commission européenne désire aussi cultiver les talents en formant des experts européens de l’IA, en les retenant, et en attirant des spécialistes venus de l’étranger. Enfin, la dernière priorité concerne les garanties de confiance. Un élément important, à l’heure où l’éthique de l’intelligence artificielle occupe de plus en plus le débat public. La semaine dernière, la Déclaration de Montréal signée par de nombreux experts du milieu a fixé une liste de 10 principes à respecter pour une IA éthique et responsable.
En premier lieu, l’UE souhaite exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle pour de secteurs d’intérêts publics tels que la santé, les transports, la sécurité et l’énergie. Selon Andrus Ansip, commissaire européen pour le marché unique numérique, l’UE veut devenir » un acteur régional de premier plan pour une IA éthique, sûre et de pointe « .
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