Une récente étude utilisant l’imagerie satellite radar a permis de cartographier et de confirmer l’existence par le passé d’un bras enfoui du Nil, appelé Ahramat, qui longeait le site des pyramides de Gizeh sur 64 km. Cette découverte vient étayer l’hypothèse ancienne d’une voie navigable ayant facilité l’acheminement des immenses blocs de pierre nécessaires à la construction de ces monuments colossaux.
Depuis des temps immémoriaux, les pyramides de Gizeh fascinent et intriguent. Comment ces colosses de pierre ont-ils pu être érigés avec les moyens rudimentaires de l’époque ? Leur conception semblait presque surhumaine pour beaucoup. Les spéculations les plus folles ont longtemps été avancées, certains évoquant même une intervention extraterrestre !
Une piste venue du passé
Cependant, une équipe de chercheurs vient peut-être de percer un peu plus le mystère millénaire. En réalité, la réponse se terrait sous le sable, à quelques encâblures seulement des pyramides. Il s’agit des vestiges d’une rivière antique aujourd’hui disparue.
Comment les scientifiques ont-ils démasqué ce cours d’eau fantôme ? Grâce à l’imagerie satellitaire radar, une technique haute résolution capable de sonder le sol en profondeur. Baptisée Ahramat, « les pyramides » en arabe, cette rivière fossile s’étendait sur 64 kilomètres à l’époque de l’Égypte antique.
Retour vers le futur
Les analyses de carottes sédimentaires et les relevés de terrain ont confirmé les images satellites. Ce bras menant au Nil serpentait à proximité immédiate du plateau de Gizeh, il y a 4700 à 3700 ans, quand furent édifiées les pyramides.
Mystère résolu donc ? Pas tout à fait. Car une sécheresse sévère frappa la région quelques siècles plus tard, vers 4200 av. J-C, ensevelissant cette voie d’eau sous les sables. C’est ce phénomène naturel qui brouilla les pistes des générations suivantes quant aux méthodes de construction employées jadis.
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