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Les fonctions vitales s'arrêtent à la mort, sauf pour une partie du corps qui survit. Cette nouvelle étude vient détailler son rôle fondamental.
À la mort, le cœur s'arrête de battre et les poumons ne fonctionnent plus. Des cellules cérébrales restent fonctionnelles jusqu'à 48 heures après le décès, elles ne peuvent pas aller au-delà. Quand la mort intervient, la partie du corps qui survit se trouve être le microbiote ou la flore intestinale.
Non seulement cette partie survit, mais elle joue un rôle crucial dans ce qui arrive au cadavre. Des travaux d'une équipe de l'université du Tennessee, à Knoxville aux États-Unis, se focalisent sur cette fonction fondamentale. La recherche a été publiée le mois dernier dans la revue Ecological Processes.
Ce que la flore intestinale fait au corps
Ils sont partout, mais ne sont pas visibles à l'œil nu en raison de leur taille microscopique. Par ailleurs, ils se trouvent dans les muqueuses, sur la peau et surtout dans le tube digestif. Les micro-organismes vivent en symbiose avec le corps humain.
Ce sont des parasites, des bactéries, des champignons voire des virus. Néanmoins, leur présence est plutôt bénéfique et indispensable. En effet, ils participent à des processus vitaux comme la digestion ou la protection immunitaire.
D'autre part, leur nombre dans l'appareil digestif va certainement surprendre. Les micro-organismes dans le tube digestif sont aussi nombreux que les cellules qui forment l'anatomie humaine. Ils forment la flore ou microbiote intestinal. Notons que ce dernier est constitué de 1013 micro-organismes à en croire les scientifiques.
Elle reste utile, même dans la mort
La communauté scientifique a longtemps cru que la flore intestinale disparaissait après le décès. Au contraire, les micro-organismes poursuivent leurs activités. Il faut constamment avoir en tête que la condition de leur survie n'est pas limitée comme celle du corps humain. Ils continuent ainsi d'exister même quand les fonctions vitales s'arrêtent.
Après la mort, cette partie du corps survit pour jouer un autre rôle fondamental, celui de décomposer le cadavre. C'est ce que fait savoir la nouvelle recherche. Le microbiote intestinal s'associe d'une certaine manière aux autres micro-organismes dans le sol. Leurs actions combinées favorisent ainsi le processus de décomposition.
L'équipe américaine se base sur les résultats de l'analyse des prélèvements ADN. En effet, des signatures génétiques des micro-organismes du microbiote peuvent être retrouvées à divers endroits sous un corps qui se décompose.
Combien de temps après la mort, cette partie du corps survit-elle ?
En s'associant avec les micro-organismes du sol, ceux de la flore intestinale ne font pas que décomposer le corps. Ils contribuent également à la création de la vie. En effet, leurs actions favorisent le développement d'autres formes de vie comme les végétaux.
Les cimetières ou les tombes sont des sites où souvent la végétation prolifère. Le pouvoir de recyclage des micro-organismes en est la cause. Ils transforment le cadavre en nutriments pour la pousse des plantes.
Mais que se passe-t-il après la décomposition totale du corps ? La recherche américaine n'apporte aucune réponse à cette question. Néanmoins, elle est en mesure d'affirmer que les micro-organismes microbiotiques peuvent survivre des années après la mort.
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Désolé de casser le mythe : depuis des décennies et l’utilisation de produits chimiques injectés dans le corps après le décès (et après avoir aspiré les fluides présents), rendent le sol des cimetières impropre à la vie. Le sol est contaminé. C’est d’ailleurs un gros souci, car si à la base, les traitements par injection permettent de stabiliser la décomposition par les micro-organismes, ce n’est pas sans fâcheuses conséquences… Pour éviter les risques sanitaires, on crée une pollution chimique… La vie après la mort ? Pas dans un cimetière…