L’OTAN travaille sur une stratégie de défense basée sur l’IA pour détecter en amont les cybermenaces et prendre les mesures nécessaires pour se protéger. Le test porte essentiellement sur les services et les infrastructures critiques.
Cybersécurité de l’OTAN : les pays membres confrontés à des menaces croissantes
Selon l’OTAN, les services et infrastructures critiques des pays membres font face à la hausse des cybermenaces. La défense a notamment observé une recrudescence des cyber-risques avec le conflit russo-ukrainien.
Des recherches menées par Microsoft révèlent une augmentation des risques pesant sur les infrastructures critiques. Les chercheurs attribuent cette hausse à l’utilisation massive des appareils IoT, à la vulnérabilité de ces gadgets et à leur connexion au cloud.
Avec les appareils IoT, l’omniprésence des technologies opérationnelles (TO) participe également à l’augmentation de la surface d’attaque des infrastructures critiques. Pour rappel, les TO désignent l’ensemble des systèmes informatiques et de communication conçu pour gérer, surveiller et contrôler les opérations industrielles.
Dans un rapport intitulé Cyber Signals, les chercheurs de Microsoft expliquent : « Alors que la prévalence des vulnérabilités IoT et OT présente un défi pour toutes les organisations, les infrastructures critiques sont exposées à un risque accru. Désactiver les services critiques, sans même nécessairement les détruire, est un levier puissant ».
Cybersécurité : tester l’IA pour sécuriser l’infrastructure critique de l’OTAN
L’intelligence artificielle (IA) qui comble le fossé entre les humains et la technologie, peut effectuer des tâches complexes sans l’intervention humaine. L’IA a la capacité de devenir de plus en plus intelligente au fur et à mesure du temps. La technologie est capable de produire des solutions à des problèmes auparavant insolubles ou difficiles.
L’OTAN teste l’IA comme stratégie de défense contre les cybermenaces. La technologie peut en effet aider l’équipe de sécurité à identifier les modèles de cyberattaques des infrastructures critiques. L’IA pourrait ainsi détecter en amont les malwares et autres menaces.
Cela permettra de prendre la meilleure décision sur la répression des menaces. L’OTAN est convaincu que cette technologie peut apporter beaucoup aux équipes de cybersécurité. L’organisation a en effet mené une expérience pour mesurer l’efficacité de l’IA à répondre aux cybermenaces.
L’expérience a été menée par six équipes de cyber-défenseurs d’alliés de l’OTAN. Les résultats démontrent le potentiel des technologies émergentes à changer la donne dans la gestion des risques pour des systèmes complexes et interdépendants. L’expérience a également permis d‘identifier le besoin d’outils qui viendront améliorer la collaboration entre les humains et les machines pour réduire le cyber-risque.
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