Tesla est une entreprise américaine spécialisée dans les véhicules électriques et autonomes, également présente sur le marché des batteries et de l’énergie solaire. Découvrez comment la firme d’Elon Musk révolutionne l’industrie de l’automobile grâce au Big Data et à l’intelligence artificielle…
Par le passé, l’industrie automobile était dominée par des constructeurs historiques allemands, britanniques, italiens, japonais ou américains. De grands noms comme Mercedes, BMW, Toyota, Ford ou Ferrari résonnaient dans l’inconscient collectif.
En quelques années, toutefois, ces pionniers ont été pris de vitesse par une entreprise américaine : Tesla. En 2020, cette firme dirigée par Elon Musk devient le constructeur automobile le plus coté de l’Histoire avec une capitalisation de plus de 200 milliards de dollars.
Aujourd’hui, Tesla roule littéralement sur la concurrence et surpasse à elle seule la capitalisation boursière combinée de ses 10 concurrents les plus proches. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur cette entreprise qui révolutionne l’industrie de l’auto grâce à l’IA et au Big Data…
L’histoire de Tesla
L’entreprise Tesla Inc., anciennement Tesla Motors, fut fondée en 2003 par les entrepreneurs américains Martin Eberhard et Marc Tarpenning. Son nom fait référence au célèbre inventeur serbo-américain Nikola Tesla.
La firme fut créée pour développer des voitures sportives électriques. À l’origine, Eberhard était le CEO de l’entreprise (le PDG) et Tarpenning son CFO (le directeur des finances).
La création de cette entreprise fut financée par diverses sources, notamment Elon Musk : principalement connu à l’époque comme co-fondateur de PayPal. Il contribua à la création de Tesla à hauteur de 30 millions de dollars, et siège au conseil administratif de la firme depuis 2004.
Le Tesla Roadster : une première voiture électrique révolutionnaire
C’est en 2008 que Tesla Motor commercialise sa première voiture : le Roadster. Un véhicule totalement électrique, en fibre de carbone, capable de parcourir 245 miles (394 kilomètres) en une seule charge lors des tests réalisés par l’entreprise. Un record inégalé jusqu’alors.
De plus, ses performances rivalisent avec celles de nombreuses voitures sportives à essence de l’époque. Le Roadster peut accélérer de 0 à 60 miles (96 km) par heure en moins de 4 secondes et peut atteindre une vitesse maximale de 200 km par heure.
L’avantage est que cette voiture ne produit pas de gaz d’échappement, puisqu’elle n’utilise pas de moteur à combustion interne. Son efficacité est équivalente à celle d’une voiture à essence capable de parcourir 57 km par litre.
Son moteur électrique est alimenté par cellules de lithium-ion : une technologie couramment utilisée sur les batteries d’ordinateurs portables. Il est possible de recharger cette batterie à partir d’une simple prise électrique standard. Tarifé à 109 000 dollars aux États-Unis, le Roadster est un véhicule de luxe.
Elon Musk devient CEO de Tesla
Fin 2007, Eberhard rend son tablier de CEO. Il quitte l’entreprise en 2008, mais reste actionnaire. L’autre co-fondateur de l’entreprise, Tarpenning, prend son départ la même année.
Elon Musk devient alors CEO de Tesla. L’entreprise entre en bourse en 2010, et lève 226 millions de dollars.
Model S
En 2012, Tesla cesse la production du Roadster. La firme se focalise désormais sur son nouveau Model S : une voiture acclamée par la critique pour son design et ses performances.
C’est la voiture électrique la plus vendue en 2015 et 2016, avec plus de 50 000 ventes en 2016. Il s’agit aussi de la seconde voiture électrique la plus vendue dans le monde, derrière la Nissan Leaf, avec 250 000 unités écoulées.
Ce véhicule est proposé avec trois options de batteries différentes, permettant de parcourir de 379 à 483 km en une seule charge. La batterie la plus puissante permet une accélération de 0 à 60 miles (96 km) par heure en 4 secondes et une vitesse maximale de 209 km par heure.
Contrairement au Roadster, le Model S n’embarque pas ses batteries sous le capot frontal, mais sous son sol. Ceci permet d’ajouter un coffre avant au véhicule, et d’offrir une meilleure maniabilité grâce à un centre de gravité plus bas.
En 2020, le Model S Long Range Plus peut parcourir 647 kilomètres par charge. C’est un record inégalé à l’heure actuelle.
Toujours en 2012, Tesla déploie des stations de recharge » Superchargers « aux États-Unis et en Europe. Le but ? Permettre aux propriétaires de ses véhicules de charger leurs batteries rapidement et sans coût supplémentaire.
Ces stations évolueront pour devenir des » Stations Tesla « . Elles permettront aussi, par la suite, le remplacement complet d’une batterie de Model S.
Model X
Tesla lance le Model X en 2015. Il s’agit d’un véhicule de type crossover, capable de parcourir 475 kilomètres par charge et d’accueillir jusqu’à 7 personnes.
Les portières proposent un design » falcon-wing « (ailes de faucon) et s’ouvrent verticalement. Ce modèle s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires entre son lancement et la fin 2018, et les États-Unis en sont le principal marché.
Model 3 et Model Y
Le Model 3 est une berline à quatre portes, dévoilée en mars 2016. Elle connaîtra un succès fou dès sa présentation, avec plus de 325 000 précommandes en une semaine.
Commercialisé à partir de juillet 2017, ce véhicule deviendra la voiture électrique la plus vendue de 2018 avec 146 000 unités vendues. Le succès fut tel que Tesla eut d’abord du mal à répondre à la demande et dut fortement accroître ses capacités de production.
Début 2019, un modèle de base Standard Range est proposé à partir de 35 000 dollars, ouvrant davantage l’accès aux véhicules Tesla. Fin 2019, le Model 3 passe le cap des 300 000 ventes.
Elle est non seulement la voiture électrique la plus vendue au monde pour deux années consécutives, mais aussi la voiture la plus vendue en Norvège et aux Pays-Bas. Avec 500 000 ventes en 2020, elle devient la voiture électrique la plus vendue de tous les temps devant le Nissan Leaf.
Le Model Y, dévoilé en mars 2019, est un utilitaire crossover compact. Il est basé sur une plateforme partageant de nombreux composants avec le Model 3. Ce véhicule peut accueillir jusqu’à 7 personnes et peut parcourir 480 kilomètres par charge.
Le Model Y est actuellement fabriqué dans l’usine Tesla Factory de Fremont, en Californie. Cependant, il sera bientôt produit dans les usines Giga Shanghai et Giga Berlin de la firme.
Les accessoires essentiels pour sublimer un tesla model 3 ou Y
Dans l’univers des accessoires Tesla, une multitude de produits se déploient pour rehausser l’expérience des propriétaires de Model 3 ou Y. Du pratique au stylé, chaque détail compte pour sublimer un véhicule électrique.
Pour ceux en quête d’une ambiance sereine à bord, le kit d’isolation sonore acoustique pour les portes et le coffre de la Tesla model 3 ou Y s’avère essentiel. Son installation aisée et son efficacité ont déjà séduit de nombreux adeptes, leur offrant un voyage en toute quiétude.
Les passionnés de design ne manqueront pas de jeter leur dévolu sur les enjoliveurs Uberturbin. Ces derniere ajoutent une touche d’élégance et de modernité à leur Tesla Model Y. Complétant cet aspect dynamique, le spoiler Performance promet une allure résolument sportive, tant sur les Model 3 que sur les Model Y.
Pour préserver l’intérieur d’une Tesla, les accessoires ne manquent pas. Notamment des protections pour les sièges avant et arrière, des boucliers anti-poussière pour les aérations, ou encore des joints d’étanchéité insonorisants. D’ailleurs chaque détail a été pensé pour préserver le confort et la durabilité du véhicule.
Enfin, pour une organisation optimale, des solutions de rangement astucieuses sont disponibles. En particulier la boîte de rangement pour la console centrale, l’organiseur dock USB ou encore la housse de protection pour les dossiers de sièges. Ainsi équipée, une Tesla model 3 ou Y devient une véritable extension de votre style de vie, conjuguant technologie, confort et esthétique.
Roadster 2, Semi et Cybertruck : les autres véhicules Tesla
Tesla a présenté d’autres véhicules qui ne sont pas encore commercialisés à l’heure où nous écrivons ces lignes. Le Tesla Semi est un camion électrique de classe 8 présenté fin 2017.
La version la plus performante peut parcourir 800 km par charge. Elle est propulsée par quatre moteurs électriques similaires à celui du Model 3. Elon Musk prévoit d’en faire un camion totalement autonome. En outre, il compte déployer un réseau mondial de » Mégachargeurs » alimentés à l’énergie solaire capable de recharger le véhicule pour 640 kilomètres en 30 mn.
Les livraisons étaient initialement prévues pour 2019. Cependant, Tesla ne parvient pas à produire suffisamment de batteries et le lancement a été repoussé à 2021.
À la fin de l’événement de présentation du Semi, Tesla créa la surprise avec le Roadster 2020 de seconde génération. Ce nouveau modèle succède à la toute première voiture Tesla. Il sera capable de parcourir 100 kilomètres par charge de sa batterie 200 kWh.
Elle pourra passer de 0 à 100 km/h en 1,9 seconde, avec une vitesse maximale de 400 km/h. Trois moteurs électriques seront embarqués. Le prix s’élève à 250 000 dollars.
Enfin, le Cybertruck est un véhicule insolite dévoilé fin 2019 avec un début de production prévu pour la fin 2021. Plus de 600 000 précommandes ont déjà été passées malgré le design atypique et souvent moqué…
Tesla et l’énergie solaire
Si Tesla a changé de nom en 2017, passant de Tesla Motors à Tesla Inc, c’est pour refléter la diversification de son activité. Désormais, la firme n’est plus un simple constructeur automobile.
Elle est aussi présente sur le marché de l’énergie solaire. Depuis 2015, elle propose des batteries permettant de stocker l’électricité produite par l’énergie solaire pour un usage à domicile ou en entreprise. Elle a aussi acquis le fabricant de panneaux solaires SolarCity en 2016.
Le Tesla Autopilot
Le Tesla Autopilot est un système avancé d’assistance à la conduite lancé en 2014, d’abord sur le Model S, puis étendu à l’ensemble des véhicules de la marque. Il comprend un ensemble de fonctionnalités telles que le Traffic-Aware Cruise Control (régulateur de vitesse adaptatif) et l’Autosteer (assistant de maintien dans la voie), qui permettent à la voiture de tourner, d’accélérer et de freiner automatiquement.
Depuis 2016, tous les véhicules Tesla sont équipés du matériel nécessaire à l’Autopilot, incluant huit caméras, douze capteurs ultrasoniques, un radar avant et un ordinateur interne. Ces composants offrent une vision 360 degrés et permettent au véhicule de traiter des informations en temps réel.
L’Autopilot se décline en deux versions : une version standard à 2000 dollars et une version « Full Self-Driving » (FSD) à 15 000 dollars. En fait, la version FSD propose des fonctionnalités supplémentaires. Notamment le « Navigate on Autopilot » et « Auto Lane Change« .
Elle inclut également « Autopark » (stationnement automatique), « Summon » (rappel du véhicule à soi) et « Traffic and Stop Sign Control », encore en bêta, qui reconnaît les panneaux de signalisation.
Depuis fin 2020, Tesla a déployé une version bêta de la mise à jour Full Self-Driving à certains client. Bien que prometteuse, cette fonctionnalité est encore en phase d’essai, nécessitant la vigilance continue du conducteur. Tesla continue d’améliorer son système grâce aux données collectées en temps réel, en espérant atteindre une conduite entièrement autonome à l’avenir.
Full Self-Driving Computer : Tesla et l’intelligence artificielle
Le Full Self-Driving (FSD) Computer de Tesla représente un tournant majeur dans l’intégration de l’intelligence artificielle dans l’automobile. Il n’est donc pas surprenant que cette entreprise s’intéresse de près à l’intelligence artificielle. Par le passé, Elon Musk a déjà prophétisé à de nombreuses reprises que l’IA révolutionnerait nos sociétés. Le célèbre entrepreneur craint même que cette technologie nous mette tous au chômage ou nous anéantisse…
D’ailleurs, Musk est aussi co-fondateur d’OpenAI : une organisation de recherche dédiée à l’intelligence artificielle. Il aura toutefois fallu attendre 2019 pour que Tesla lance ses propres puces IA lors de l’événement Autonomy Day, après avoir collaboré avec Nvidia pendant plusieurs années.
Le FSD Computer joue le rôle de cerveau pour les véhicules, traitant des quantités massives de données provenant de capteurs ultrasons, de radars, de caméras et de GPS pour permettre une navigation sans intervention humaine.
Cette unité de traitement s’équipe de puces conçues par Tesla, fabriquées par Samsung, et embarque 6 milliards de transistors. Elle est capable d’effectuer 36 trillions d’opérations par seconde et d’analyser jusqu’à 2100 images de vidéo chaque seconde. Cela permet aux véhicules Tesla de traiter rapidement des informations complexes et d’améliorer leurs capacités de conduite autonome. Cependant, bien que ce matériel soit déjà installé dans tous les véhicules Tesla depuis mars 2019, l’IA embarquée n’a pas encore atteint une autonomie complète en raison de la nécessité d’améliorer encore les logiciels..
Tesla et le Big Data
Tesla exploite le Big Data pour se distinguer de la concurrence. Grâce aux nombreux capteurs intégrés dans ses véhicules, l’entreprise recueille en continu de vastes volumes de données. Ces données sont cruciales pour identifier rapidement les problèmes techniques et mettre en place des correctifs logiciels, comme cela a été fait en 2014 pour résoudre un problème de surchauffe des composants.
Chaque véhicule Tesla s’équipé de capteurs collectant des informations sur la position des mains du conducteur, la vitesse et d’autres paramètres. Ces données permettent d’améliorer les fonctionnalités des véhicules et d’affiner l’Autopilot. En outre, ils permettent de générer des cartes détaillées sur le trafic, de détecter les obstacles et de prévoir les interventions nécessaires du conducteur.
Le partage d’informations entre véhicules à proximité, grâce au Machine Learning et au Edge Computing, optimise l’expérience de conduite. Il contribue à un réseau de véhicules intelligents et connectés. Cette approche renforce l’autonomie des véhicules, tout en facilitant une amélioration continue depuis le Cloud.
À terme, l’analyse de ces données représente un atout stratégique. Le marché des données issues des véhicules pourrait valoir jusqu’à 750 milliards de dollars par an d’ici 2030, selon McKinsey. Tesla exploite ce potentiel pour transcender son rôle de constructeur automobile et devenir un acteur technologique incontournable.
Tesla s’attaque aux robots humanoïdes avec Optimus
Tesla ne se limite pas à la révolution du secteur automobile avec ses véhicules électriques et ses technologies d’intelligence artificielle avancées. L’entreprise s’est aussi engagée dans le développement de robots humanoïdes. Notamment avec le projet Optimus, aussi connu sous le nom de Tesla Bot. Ce robot humanoïde combine l’intelligence artificielle développée par Tesla et sa maîtrise des systèmes robotiques.
Par ailleurs, il mesure environ 1,73 mètre, pèse 57 kg, et peut transporter des charges allant jusqu’à 20 kg. Il est doté de capteurs de vision avancés lui permettant de naviguer dans des environnements complexes.
Optimus vise à accomplir des tâches jugées monotones, dangereuses ou répétitives, comme déplacer des objets lourds. L’objectif de Tesla est de développer un robot capable de s’adapter à divers environnements, depuis les usines jusqu’aux domiciles. Cela pourrait transformer radicalement la manière dont nous interagissons avec la robotique au quotidien.
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