Participation à des orgies perverses : Trump joue la carte RGPD, ça ne marche pas

Participation à des orgies perverses : Trump joue la carte RGPD, ça ne marche pas

Quelques jours seulement avant son investiture en 2017, Donald Trump a eu la mauvaise surprise de voir son nom apparaître dans un rapport alléguant qu'il avait participé à des orgies perverses en Russie. Face à de telles accusations,Trump a porté l'affaire devant les tribunaux de Londres, faisant valoir ses droits à la protection des données personnelles en vertu du RGPD. La plainte vient d'être rejetée par la cour.

Christopher Steele vs Donald Trump : l'ancien président invoque le RGPD

Christopher Steele, ancien membre de MI 6 (services secrets britanniques), a écrit un rapport d'une trentaine de pages sur certains agissements de Donald Trump. Dans ce rapport, Steele allègue que l'ancien président des États-Unis a participé à des orgies perverses en Russie. La publication intervient quelques jours avant l'investiture de Trump en 2017.

Le dossier Steele, publié par le site BuzzFeed en 2017, affirmait que Trump s'était livré à des agissements sexuels, donnant aux autorités russes des éléments pour le faire chanter. De nombreuses allégations n'ont jamais été fondées selon  les avocats de Trump qui ont déclaré dans un dossier judiciaire que le rapport était « manifestement inexact ».

Steele, qui travaille désormais dans le privée en tant que directeur de l'agence de conseil Orbis Business Intelligence, était jusqu'ici sous le coup d'une plainte pour diffamation. Trump a en effet porté plainte contre lui, affirmant que ces allégations sont « fausses ou inventées ».

Dans sa plainte, Trump invoque ses droits à la vie privée et à la protection des données personnelles, comme stipulées dans le RGPD. Il précise qu'il n'avait pas eu le temps d'intenter une action en justice au Royaume-Uni avant 2023. Il explique en effet avoir tout simplement été pris par sa fonction de président.

La plainte de Trump rejetée par la cour britannique 

Dans sa plainte, le favori du Parti républicain pour l'élection présidentielle de cette année, a souligné que la publication du rapport de Steele lui avait causé « des dommages et une détresse importants ». Il demande aux juges de statuer en sa faveur en leur demandant de déclarer que les informations communiquées dans le rapport de Steele étaient fausses. 

Selon Antony White, l'avocat qui représente la société Orbis, Trump avait également demandé à ce que Steele qu'il a qualifié de « voyou » et impliqué dans le « canular de collusion russe », soit « extradé, jugé et jeté en prison ». Pour White, Steele n'est en aucun cas responsable de cette publication. Le rapport n'a pas été rédigé pour être rendu public.

Jeudi soir, la juge Karen Steyn a rejeté la plainte de Trump. Elle affirme que l'ancien président américain a utilisé la cour pour « défendre sa réputation dans des circonstances où il n'a pas été en mesure de formuler un recours viable qu'il aurait une réelle chance d'obtenir ». 

En réponse, un porte-parole de la campagne Trump a déclaré dans un communiqué que l'ex-président « continuera à se battre pour la vérité et contre les mensonges tels que ceux promulgués par Steele et ses acolytes ». Trump voulait jouer la carte du RGPD, il a échoué.

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