En cette année 2016, les technologies d’entreprise à surveiller de près pour les entreprises sont plus nombreuses que jamais. Cette profusion provient non seulement d’une nouvelle vague d’innovation, mais également d’une convergence entre les technologies destinées aux consommateurs et celles conçues pour les entreprises.
L’écart entre les technologies grand public et les technologies professionnelles se réduit de plus en plus. Désormais, les consommateurs ont accès à des avancées sur lesquelles les entreprises ne peuvent se permettre de faire l’impasse si elles souhaitent demeurer crédibles sur le marché.
Parmi les nouvelles modes les plus prometteuses de 2016, on compte la blockchain, la gestion d’expérience numérique, le traitement de stream en temps réel, ou encore le fast data. D’autres technologies plus spécifiques vont permettre de modifier la façon dont les entreprises opèrent. C’est le cas de l’informatique contextuelle, l’intégration d’applications d’entreprise, les plateformes low-code, les agents intelligents, la cybersécurité adaptative, les architectures microservices, la contextualisation ou encore l’informatique en brouillard.
Au sein de la liste de technologies détaillées ci-dessous, certaines sont encore en développement au sein de départements R et D et d’incubateurs de startups. D’autres sont déjà sous les projecteurs depuis un ou deux ans et continuent d’évoluer à vive allure. En tous les cas, il est indispensable pour les entreprises de garder un œil attentif sur ces diverses technologies, en vue d’une transformation numérique leur permettant de compter parmi les leaders de leurs secteurs respectifs.
Les technologies d’entreprise à suivre en 2016
Les architectures microservices : Les architectures microservices, légères, modulaires, sans état et API-enabled sont de plus en plus prisées par les entreprises. De nombreuses firmes à succès les utilisent, à commencer par Netflix. Les avantages sont notamment une meilleure scalabilité, une plus grande fiabilité, une réduction des coûts, une résilience améliorée, et une facilité de déploiement. Selon un récent sondage, un tiers des entreprises les utilisent aujourd’hui.
L’apprentissage numérique et les MOOCs : Grâce à la technologie, l’apprentissage humain évolue à grands pas. Les nouvelles méthodes d’apprentissage telles que les MOOCs ou l’apprentissage numérique permettent de développer pleinement le potentiel de la main d’œuvre. Elles constituent également un chemin incontournable pour conserver la place de leader numérique, en adaptant l’éducation et la formation au rythme du progrès et des changements technologiques. Les outils d’apprentissage numérique et l’apprentissage adaptatif reçoivent des retours très positifs. Les réseaux de solutions permettent également aux différentes entreprises d’une même industrie de partager leurs connaissances.
Le Cloud public : Pour le moment, peu d’entreprises ont effectué la transition intégrale vers le Cloud public. Toutefois, les données semblent indiquer qu’il s’agit d’une tendance générale et que cette solution de stockage est amenée à prendre le pas sur le Cloud privé et l’hybride. Moins adopté, le Cloud public bénéficie de la croissance la plus rapide. Cette croissance devrait s’élever à 44% par an jusqu’en 2019.
La gestion d’expérience numérique (DX, CEM) : Créer une expérience utilisateur consistante, organisée et efficace sur tous les canaux numériques et l’une des principales préoccupations actuelles des entreprises. Réussir à développer une expérience numérique pleinement intégrée est encore une tâche difficile, mais peut engendrer de réels bénéfices. Les leaders de l’expérience client occupent largement le S&P 500. Ce marché devrait connaître une croissance annuelle de 19,9% jusqu’en 2020.
Le travail d’équipe : Le succès de Slack, la plateforme de collaboration à distance, reflète l’avenir radieux qui se présage pour ce type de services. Les messageries en temps réel, légères, organisées en canaux, connectées à de nombreuses applications tierces devraient peu à peu prendre le pas sur les réseaux sociaux professionnels. Les grandes entreprises se lancent désormais sur ce marché : IBM et son Project Toscana, Microsoft avec Gigjam, ou même Google avec Spaces.
Le Cloud hybride : Selon les dernières données en date, le Cloud hybride est actuellement le plus populaire auprès des entreprises. Il est utilisé par 71% des entreprises, contre 18% pour le Cloud public et 6% pour le Cloud privé. Ses avantages sont la scalabilité, le contrôle, le coûté, la sécurité, et la possibilité de transférer rapidement des données vers le Cloud public.
Le Social business : Utiliser les outils sociaux pour tisser des liens plus solides avec les clients est aujourd’hui un enjeu majeur pour les entreprises. Un récent rapport de Technavio prouve que le Social Business va connaitre une croissance annuelle de 26% jusqu’en 2019 pour atteindre les 23 milliards de dollars.
Machine Learning et intelligence artificielle : Les investissements massifs dans l’intelligence artificielle laissent présager un riche avenir pour cette technologie. Récemment, Elon Musk a investi dans OpenAI Initiative, un think tank ayant levé un total d’un milliard de dollars. D’ici 2024, le marché de l’AI devrait générer 11 milliards de dollars contre 202 millions seulement à l’heure actuelle.
L’économie collaborative : Grâce à des startups comme Uber ou Airbnb, l’économie de partage a prouvé l’efficacité d’un business mode basé sur le partage dans un monde numérique. Pour des penseurs comme Jeremiah Owyang, 2016 marque la maturité de cette économie collaborative. D’ici 2025, ce marché devrait atteindre une valeur de 335 milliards de dollars.
La blockchain : Associée aux monnaies virtuelle comme le Bitcoin, la blockchain fait partie des technologies les mieux accueillies de ces dernières années. Désormais, les grandes entreprises de la finance et de l’assurance tentent de s’emparer de cette technologie pour garantir un nouveau niveau de transparence et de sécurité pour les transactions. L’investissement dans la blockchain s’élève aujourd’hui à plus de 1,1 milliard de dollars.
Le Big Data et la science des données : Le Big Data est désormais partout, mais la plupart des entreprises peinent encore à utiliser les techniques analytiques de façon stratégique et efficace. Par exemple, beaucoup d’entreprises récoltent des informations qu’ils n’ont pas les moyens d’exploiter par la suite. Il reste donc beaucoup à faire. Selon Wikibon, l’industrie atteindrait les 92 milliards de chiffre d’affaires en 2026 et maintiendrait une croissance annuelle de 14,4% d’ici là.
L’internet des objets : L’ère de l’internet des objets a débuté. Les objets connectés peuvent permettre aux entreprises de maintenir un engagement perpétuel de leurs clients et de se baser sur les données collectées pour prendre des décisions. Cette industrie devrait atteindre une valeur de 14,4 trillions de dollars d’ici 2022, mais de nombreuses firmes n’ont pas encore de vraie stratégie IoT.
La réalité virtuelle et augmentée : Afin d’être vraiment utiles dans le milieu des entreprises, les appareils de réalité virtuelle et augmentée doivent surmonter des problèmes de form factor trop encombrant et de résolution d’écran trop basse. Toutefois, ces limites devraient bientôt être dépassées. Ces deux industries combinées devraient atteindre 120 milliards de dollars d’ici 2020.
Les applications mobiles professionnelles : Le marché des applications mobiles professionnelles s’est développé moins rapidement que celui du grand public. Néanmoins, le marché devrait atteindre une valeur de 56 milliards d’ici 2017. 90% des entreprises comptent augmenter leur investissement dans les applications en 2016, et celles avec des employés spécialisés verront un important retour sur investissement.
L’impression 3D : L’impression 3D va permettre aux entreprises de produire en temps réel tous les objets nécessaires aux entreprises. D’ici 2022, ce marché devrait atteindre une valeur de 30 milliards de dollars, avec une croissance annuelle de 28,5%.
Le Fast Data : Le traitement de flux de données en temps réel, grâce à des technologies comme Apache Spark, permet d’analyser en continu les informations collectées auprès de millions d’utilisateurs ou de transactions commerciales. Ce marché devrait atteindre 11,5 milliards de dollars d’ici 2020.
Les plateformes low code et les applications instantanées : Les plateformes comme Mendix, IFTTT, Quickbase ou Zapied facilitent incroyablement la création et l’intégration d’applications aussi simples qu’utiles. Selon le dernier rapport Wave de Forrester, les plateformes low code atteindront une valeur de 10 milliards de dollars en 2019. La vitesse de développement, les coûts peu élevés et l’absence de maintenance à effectuer sont les principaux avantages qui peuvent permettre à davantage d’applications contextuelles de répondre aux besoins de l’industrie informatique.
Logiciel en tant que service : D’ici la fin de l’année 2016, l’industrie du SaaS atteindra une valeur de 203 milliards de dollars. Proposer toutes les solutions informatiques sur demande, et instantanément disponibles présente de nombreux avantages en termes de coût, d’opérabilité et d’élasticité.
Les conteneurs : Souvent cités comme une technologie clé pour un cloud hybride moderne et solide, les conteneurs comme Docker continueront leur ascension en 2016 et permettront la transition vers des architectures microservices.
Les paiements mobiles : Dès l’année prochaine, un utilisateur mobile sur cinq utilisera les technologies de paiement mobile telles que Samsung Pay ou Apple Pay. Les entreprises devront donc se pencher de près sur ces nouvelles solutions.
La personnalisation contextuelle : En 2016, la personnalisation contextuelle représente la nouvelle tendance marketing. Lorsqu’un utilisateur arrive sur un site ou dans une application, il doit désormais profiter d’une expérience totalement personnalisée.
L’informatique des wearables : Selon Gartner, les wearables progresseront de 18% en 2016 avec 50 millions d’unités vendues. Au sein des entreprises, le marché devrait également subir une forte croissance notamment grâce aux capteurs de santé.
L’informatique contextuelle : À l’heure actuelle, les technologies informatiques nécessitent de créer et de connecter le contexte entre différentes applications. Les applications capables de reconnaître un contexte sont la prochaine étape sur le marché professionnel, avec par exemple des calendriers numériques capables de remplir des emplois du temps de manière autonome.
L’intégration d’applications sur le lieu de travail : Les messageries comme Slack ou Wechat ont démontré l’importance et l’utilité d’applications intégrées sur le lieu de travail pour communiquer et collaborer. L’intégration d’application dans les outils sociaux comme OpenSocial apparaît désormais comme la prochaine étape.
La cybersécurité adaptative : Dans le top 5 des priorités de CIO, la cybersécurité occupe généralement une place importante. De plus en plus, au lieu de solutions fixes aux éventuels problèmes de sécurité, l’intelligence artificielle est intégrée dans les produits de sécurité informatique afin d’enquêter de manière dynamique et de combler des brèches uniques. Par exemple, le MIT a récemment développé une IA capable de détecter 85% des brèches.
Les agents intelligents : Guidés par l’essor d’assistants mobiles comme Siri, Cortana ou Amazon Echo, les agents intelligents sont la prochaine étape importante de l’interface utilisateur. De nombreux consommateurs souhaitent désormais que les entreprises proposent des expériences basées sur la conversation.
L’informatique en brouillard : Parfois surnommé Internet of Everything, l’informatique en brouillard désigne l’utilisation d’un Cloud collaboratif entre utilisateurs finaux, en vue de meilleures performances sans avoir besoin d’accéder à des Data Centers éloignés. Cette technologie va permettre de nouveaux types d’applications.
Ces technologies seront utilisées dès cette année par les départements informatiques, mais également par les autres branches des entreprises. L’enjeu sera désormais pour les professionnels de pouvoir s’adapter directement aux changements technologiques pour ne pas sortir de la course.
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