Les APM ou Application Performance Management sont des outils permettant de surveiller et de gérer les performances d’une application grâce à la collecte de données. Découvrez tout ce que vous devez savoir à ce sujet.
Pour un développeur, il est très important de surveiller et d’optimiser les performances d’une application. Pour ce faire, on peut utiliser les outils d’Application Performance Management.
APM ou Application Performance Management : qu’est-ce que c’est ?
L’acronyme APM fait référence au terme Application Performance Management. Ce terme peut désigner n’importe quelle solution permettant de gérer ou de surveiller les performances d’un code informatique, d’applications, de temps de transaction ou d’expérience utilisateur.
On distingue en réalité trois types principaux d’outils APM. Les outils basés sur les » App Metrics » permettent par exemple de découvrir combien de requêtes une application reçoit et quelles URL peuvent être lentes. En revanche, elles ne peuvent révéler pourquoi.
Pour cela, il faudra se tourner vers les outils » Code Level « comme Stackify Retrace, New Relic, AppDynamics, et Dynatrace qui reposent sur le profilage de code et le traçage de transactions. Enfin, les outils basés sur le réseau permettent de mesurer les performances d’une application en se basant sur le trafic réseau. Pour cette troisième catégorie, on parle aussi parfois d’outils » NPM « .
Grâce au profilage de code et à diverses techniques de collecte de données, les outils de surveillance de performances d’applications peuvent fournir un traçage de transaction détaillé. Plus que de simplement surveiller et mesurer les performances d’une application, les outils APM permettent de comprendre quels sont les facteurs qui impactent les performances.
En utilisant ces outils, les développeurs peuvent identifier quelle requête de base de données ou quelle requête web sont affectées par un problème de performances. Les solutions APM peuvent notamment permettre de suivre l’utilisation de l’application pour comprendre les pics de trafic, de détecter les ralentissements ou les problèmes de connexion des dépendances d’applications, d’identifier les requêtes SQL lentes, ou de trouver les transactions et pages web les plus lentes ou les plus volumineuses.
APM ou Application Performance Management : les fonctionnalités incontournables
Les outils APM reposent principalement sur les données. Cependant, il est aussi nécessaire de pouvoir obtenir des insights » actionnables « à partir de ces données pour pouvoir identifier ce qui pose des problèmes au sein de l’application. De fait, plusieurs fonctionnalités incontournables doivent être offertes par les solutions APM.
En premier lieu, les APM doivent permettre de mesurer les performances de toutes les requêtes web et transactions effectuées dans votre application pour déterminer quelles sont les requêtes les plus accédées, les plus lentes et celles qu’il est nécessaire d’améliorer.
En outre, il est important qu’un outil APM permette de comprendre pourquoi une application est lente ou présente des bugs et des erreurs. Pour ce faire, il doit être possible d’effectuer un profilage du code.
De plus, ces solutions doivent permettre de surveiller l’usage et les performances de toutes les dépendances d’applications telles que les bases de données, le caching et les services web. En effet, un ralentissement au sein d’une application est souvent lié à un pic de trafic ou à une dépendance de l’application. Par exemple, il peut s’agir d’une requête SQL en particulier qui est lente, d’un serveur de base de données SQL en panne, ou d’un problème de service web HTTP externe.
Il est également essentiel qu’un outil APM permette de garder une trace détaillée de chaque requête web ou transaction individuelle. Ceci permet de savoir exactement ce qui se passe dans le code et de quelle manière ceci affecte les utilisateurs.
Les APM doivent aussi permettre de surveiller les serveurs et les différents composants comme le CPU ou la mémoire. Pour cause, ces éléments peuvent être à l’origine de problèmes d’applications. Si vous constatez que votre application web consomme trop de ressources du CPU, il est temps de procéder à l’auto-scaling de votre application sur le Cloud.
Toutefois, des métriques d’applications sont encore plus précieuses pour les développeurs. Ces derniers doivent être en mesure de surveiller les métriques telles que le queuing de requêtes, le volume de transaction, le temps de chargement des pages et bien plus encore. Un bon outil APM doit aussi permettre de créer et de surveiller vos propres métriques personnalisées en fonction de votre activité.
Les développeurs doivent aussi pouvoir accéder aux données de log par le biais d’une solution centralisée comme un produit de gestion de log. Fort heureusement, la gestion de log est une fonctionnalité incluse dans certaines solutions APM même si cela reste encore trop rare.
Les meilleurs systèmes APM offrent aussi des fonctionnalités de tracking, de reporting et alerte d’erreurs pour les développeurs. Ceci permet de trouver et de corriger les erreurs avant qu’un utilisateur de l’application ne les rencontre.
Enfin, une fonctionnalité appréciable et le » real user monitoring » (RUM) qui permet aussi de surveiller les performances de l’application du côté du client. Par exemple, le RUM vous permettra de surveiller combien de temps prend le navigateur de votre navigateur pour charger entièrement une page web et l’afficher. En effet, une simple erreur JavaScript ou un chargement de fichier JavaScript un peu trop lent peut avoir de fâcheuses conséquences sur l’application.
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Super intéressant comme entrée en matière et vue de synthèse. Avez vous quelques pistes pour aller un cran plus loin mais toujours avec une certaine simplicité?
Merci