Si globalement le secteur du Big Data se porte bien en France, certaines entreprises font face à des défis financiers, à l’instar d’Atos qui envisage de céder certains de ses principaux actifs à Airbus dans un effort de restructuration.
Atos face à des défis financiers
Le déclin financier d’Atos n’est pas récent et le groupe informatique français a depuis quelques années cherché les moyens de redresser la barre. Après une baisse de revenu et des pertes en 2021 et 2022, Atos a décidé de scinder l’entreprise en deux pour libérer sa valeur.
Atos a donc examiné la création de deux sociétés distinctes. L’un, Atos, sera la division spécialisée dans les services d’infrastructure gérés, l’espace de travail numérique et les services professionnels. L’autre, Evidian (puis rebaptisée Eviden), est axée sur la transformation numérique, le big data et la cybersécurité.
Alors que la scission aurait dû être soumise au vote des actionnaires avant fin 2023, l’entreprise annonce en octobre dernier que le projet est reporté au deuxième trimestre 2024. Les dirigeants soutiennent que l’opération reste le meilleur moyen d’améliorer le profil de risque du groupe.
Mercredi dernier, toujours dans un effort de restructuration, Atos annonce vouloir revendre sa branche dédiée au Big Data et à la cybersécurité (BDS pour Big Data and Security, anciennement Eviden) à Airbus. Cette opération permettrait à l’entreprise parisienne de trouver des financements pour solder ses dettes.
Atos et Airbus : des pourparlers au processus de due diligence
Airbus est en pourparlers avec Atos en vue de racheter sa division de cybersécurité et aurait fait une offre qui valorise la division BDS à environ 1,8 milliard d’euros, dettes comprises. Dans un communiqué, Atos indique que les discussions préliminaires avec le géant français de l’aérospatiale ont conduit à l’ouverture d’une phase de due diligence.
Airbus a confirmé que les négociations étaient en cours, et affirme Airbus a confirmé que les négociations étaient en cours, et affirme avoir soumis une proposition bénéfique à Atos pour l’éventuelle acquisition de la branche Big Data and Security. Il n’y a aucune certitude qu’un accord soit conclu, a indiqué la société. Atos est d’ailleurs ouvert à d’autres négociations.
« L’acquisition de BDS pourrait accélérer considérablement la transformation numérique d’Airbus, renforcer le portefeuille de défense et de sécurité de l’entreprise avec de solides capacités en matière de cybersécurité, d’informatique avancée et d’intelligence artificielle, et soutenir la feuille de route de décarbonation d’Airbus », déclare le groupe dans un communiqué.
Atos envisagerait également de vendre d’autres actifs, notamment son unité Tech Foundations à EP Equity Investment. En plus de négocier d’éventuelles ventes d’actifs, l’entreprise a également entamé de nouvelles discussions avec ses banques afin de maintenir son financement et obtenir un refinancement de ses dettes afin d’éviter toute incertitude sur ses perspectives à long terme.
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