Alors que le bruit autour de nous devient de plus en plus fort, les technologies de réduction de bruit semblent être une solution parfaite. Pourtant, ils cachent un danger dont on ne se rend pas compte.
Les casques à réduction de bruit filtrent activement les sons de votre environnement. Or, cette technologie, censée protéger notre audition, pourrait en réalité nuire à notre santé auditive à long terme. En effet, si d’une part ils réduisent les décibels nuisibles, d’autre part, ils modifient aussi la manière dont notre cerveau traite les sons.
Selon les experts, cette modification n’est pas sans conséquences, elle est loin d’être bénéfique.
Par ailleurs, David McAlpine, un spécialiste reconnu dans le domaine, avance que réduire drastiquement le bruit ambiant oblige le cerveau à ajuster son traitement sonore.
Ce processus entraîne ce que l’on appelle une perte d’écoute. En effet, ce phénomène se manifeste par une sensibilité accrue, modifiant par conséquent les voies neuronales auditives.
En plus, cette situation pourrait même évoluer vers ce que McAlpine décrit comme une perte auditive cachée. C’est un terme qu’il a lui-même inventé pour décrire cette condition particulière.
Pourquoi ces casques sont-ils dangereux pour nous ?
Le confort offert par ces appareils n’est pas sans contrepartie. Au contraire, de nombreux utilisateurs rapportent des douleurs aux oreilles et des maux de tête. Ils mentionnent également des nausées après utilisation prolongée des casques à réduction de bruit.
Ces symptômes suggèrent donc que notre corps peut réagir négativement à un environnement trop silencieux. Selon McAlpine, cette situation est considérée comme non naturelle.
Le chercheur compare aussi ces effets à ceux ressentis dans une chambre anéchoïque. Dans cet environnement, le silence est si complet que beaucoup se sentent désorientés ou ressentent une pression dans les oreilles.
Une étude réalisée en 2012 par le co-auteur de McAlpine a testé les effets de la privation auditive sur 17 sujets qui ont porté des bouchons d’oreilles pendant une semaine.
Étonnamment, 11 d’entre eux ont développé des acouphènes. Cela témoigne des effets néfastes d’une réduction excessive du son sur le traitement auditif du cerveau.
Les secrets murmurés des casques à réduction de bruit
Malgré les avantages apparents des casques à réduction de bruit, ils sont au cœur de nombreuses controverses. Certains pensent que l’annulation active du bruit (ANC) est nocive, car elle applique une pression sur le tympan. Bien que cela ne soit pas entièrement exact, l’inconfort ressenti par certains utilisateurs n’est pas à négliger.
De plus, les grandes entreprises technologiques ont peut-être trop bien vendu cette technologie, comme le souligne McAlpine. « Je pense que nous avons laissé les grandes entreprises technologiques coopter nos habitudes d’écoute, les monétiser et nous les revendre », a-t-il déclaré. Leur solution semble résoudre un problème tout en en créant un autre.
Mais les casques à réduction de bruit continuent d’être populaires, en particulier dans nos environnements urbains bruyants. Toutefois, il est crucial de comprendre les potentiels effets secondaires avant de faire de ces appareils une utilisation quotidienne. Car, à mon avis, toutes les technologies ne sont pas bénéfiques pour notre santé.
Avez-vous déjà utilisé un casque à réduction de bruit ? Si oui, avez-vous ressenti des maux de tête ou des douleurs aux oreilles après ? Partagez vos expériences dans les commentaires !
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OUI! Je serai peu-être le seul à commenter mais je suis tombé sur cet article en cherchant si d’autres avaient ressenti les mêmes gênes que moi et si je pouvais trouver un écho à mon expérience personnelle très intuitive et difficile à objectiver. Oui, j’ai assez vite soupçonné mon casque flambant neuf d’être à l’origine des maux de têtes et « mal de mer » que j’ai ressentis soudain avec une trop grande fréquence pour être une coïncidence. J’ai tenté d’isoler les facteurs : port du casque éteint pour voir si ça avait à voir avec la pression mécanique sur les tempes, port du casque allumé et connecté en bluetooth, sans musique, puis avec, avec la réduction de bruit désactivée : pour tenter d’isoler le facteur « bluetooth », réduction de bruit active avec et sans musique enfin… Et ma petite expérience pointe la réduction de bruit comme seul facteur plausible. Par contre il ne faut pas exagérer quand on parle de « silence » : le casque atténue fortement les basses fréquences typiques de moteurs, vibrations (véhicules à moteur, ventilateurs etc.) et tous les sons cycliques plutôt bas dans le spectre. Mais on est loin du silence! L’environnement est encore très perceptible, d’autant que les oreilles s’adaptent très vite. C’est plutôt que ça réduit la concurrence que le bruit extérieur fait à la musique, donc ça permet d’écouter moins fort et d’isoler mieux la musique. Et de ce côté, faut avouer que c’est sympa. Mais ça ne compense pas cet inconvénient , d’autant que ces casques coûtent un bras!