Aujourd’hui, Cisco est sur le point de prendre une très importante décision. Il s’agit de passer d’une société de matériel à marge élevée à un modèle basé sur un abonnement logiciel. Cette configuration promet une marge élevée. Cela se fera par des mouvements organiques et des acquisitions ciblées.
Cette initiative s’inscrit dans le contexte de transitions macro-économiques massives vers le numérique dans le cloud. En ce qui concerne cela, Cisco a déjà une longueur d’avance. La société profite d’une position dominante dans le domaine des réseaux. Il bénéficie d’une importante opportunité de marché et d’une solide expérience dans la conquête de la confiance des clients.
Ainsi, l’entreprise se positionne avantageusement pour capitaliser sur la dynamique du cloud. Cependant, des défis clairs attendent Cisco. En premier lieu, il y a la complexité croissante de son portefeuille, et une grande entreprise héritée. A cela s’ajoute sa volonté à maintenir son profil de rentabilité plus élevé pendant la transition vers un nouveau modèle d’affaires.
La journée des investisseurs de Cisco constitue un catalyseur
Le catalyseur de cette session est la participation à la journée des analystes financiers de Cisco. Cette occasion a été marquée par un jour et demi de présentations Firehose. Des analyses approfondies ont été présentées en plus des questions-réponses. Notons que ces interactions ont opposé les dirigeants de Cisco et un client clé.
Parmi les points à retenir figure le TAM de Cisco, on retrouve sa transformation en un modèle basé sur l’abonnement et de la façon dont cela pourrait évoluer. Cette information proviendrait des analystes comme Zeus Kerravala, fondateur et analyste principal de ZK Research. Comme toujours, des données sur les dépenses ETR pour le contexte ont été apportées. Zeus Kerravala ne fait alors que donner son point de vue.
Une réforme dans l’organisation par Chuck Robbins
Cela fait un an que Chuck Robbins occupe le poste de Directeur Général chez Cisco. Depuis, une réorganisation ayant amené à des promotions et des recrutements a été opérée. L’organisation a été pensée autour des secteurs technologiques logiques. Cependant, cela ne rend pas le mappage de produits faciles au niveau du mode de commercialisation.
D’après les constats de Zeus Kerravala, cette réforme a des effets sur le canal. Et pour cause, on a un gros coup de reconnaissance au niveau des revenus initiaux. Par ailleurs, la vente de produit est différente de celle d’un abonnement. Cela a un impact sur les relations clients. De plus, la transition de l’équipement de réseautage traditionnel vers ARR sera beaucoup plus difficile.
Le modèle de consommation: un enjeu primordial
Si une entreprise opte pour un véritable modèle de consommation, il sera plus difficile de modéliser cela d’un point de vue financier. En effet, il existe beaucoup de flux et de reflux. Cela est donc plus rentable sur une période plus longue. S’il y a une chose que la pandémie nous a apprise, c’est que l’on ignore de quoi on aura besoin plus tard, côté consommation. On notera que cette dernière crée juste beaucoup plus de flexibilité et d’agilité. On peut faire venir des utilisateurs, retirer des utilisateurs, ajouter des consultants, etc. Selon Zeus, c’est beaucoup plus aligné sur la façon dont les entreprises sont gérées aujourd’hui.
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