En un mois, des actions orientées vers le cloud computing d’un groupe de fournisseurs ont baissé de 30 %. Est-ce une opportunité pour acheter ou doit-on s’inquiéter ?
Pourquoi une baisse phénoménale des prix des actions du cloud computing ?
En seulement un mois, du 11 avril au 11 mai, le BVP Nasdaq Emerging Cloud Index (EMCLOUD) a perçu une chute de 30 % de leur valeur. 2022 avait été perçue comme l’année ma plus sombre pour la technologie. Deux hypothèses paradoxales se posent par rapport à cette situation. La première : le cloud computing n’est finalement pas un bon modèle commercial. Ce qui fait que les clients iront chercher ailleurs. La deuxième, les clients sont tout aussi portés sur le cloud computing comme mécanisme de livraison pour s’abonner à des logiciels.
Sans prétendre à spéculation, la deuxième hypothèse semble mieux correspondre à la situation. En effet, on remarque une croissance des grands acteurs. Pour Amazon Web Services (AWS), les chiffres atteignent 17 milliards d’euros, soit 37 % en termes de croissance des revenus. Pour Microsoft, la même section de ses activités cloud a atteint 46 % de croissance en une année. Cette section pourtant n’atteignait que 7 % vers 2016. La transition est impressionnante. Enfin, le cas de Google Cloud présente une croissance de 44 % d’une année à une autre, c’est-à-dire 5 milliards d’euros.
Des acquisitions dites stratégiques pour les entreprises se font connaître
Les fusions et les acquisitions sont toujours actives pour ces entreprises fournisseuses de cloud. À savoir, pour Google Cloud aurait le souhait de se procurer Mandiant. Cette entreprise de cybersécurité vaudrait environ 5 milliards d’euros. Cette acquisition a pour but de consolider l’offre en solutions de cybersécurité auprès de leurs clients cloud. La question de la sécurité étant très préoccupante ces derniers temps, Google Cloud investit en la matière pour assurer une meilleure protection des données sur leur plateforme. D’autre part, Shopify a exprimé son vœu d’acheter Deliverr. Cette entreprise œuvre dans les commandes en ligne, elle équivaut à 2 milliards d’euros.
Nous pouvons assumer que même si l’on constate des baisses d’actions intrigantes, le cloud computing prime encore. Dans ce contextede pré-crise, on suspecterait les banques occidentales de mobiliser les actions pour atténuer les dommages liés à une inflation probable. Cependant, la tendance des actionnaires du cloud computing semble contredire cette démarche. Ils sont en train de s’adapter à la situation et les résultats se présentent petit à petit. Les chiffres décrivent des augmentations de leurs revenus même s’ils n’atteignent pas les mêmes niveaux que ceux durant la crise sanitaire de 2020. D’autre part, les visionnaires à court terme se retrouveront peut-être dans une situation de précarité. Ceux qui misent sur le long terme, c’est-à-dire sur au moins 5 années ou 10, pourraient voir cette baisse des actions comme une opportunité d’achat.
- Partager l'article :