Les autorités financières britanniques ont renforcé les règles existantes en responsabilisant les échanges cryptographiques. L’idée est de limiter au maximum les contournements des sanctions financières pour les pays concernés.
Pourquoi cette mise à jour ?
L’autorité financière du Royaume-Uni (Financial Conduct Authority ou FCA) a déjà posé les règles en ce qui concerne le commerce des cryptomonnaies. L’institution a publié le Money Laundering Regulations (Réglementation sur le blanchiment d’argent) en 2017.
S’en est suivi le Sanctions and Anti-Money Laundering Act (Loi sur les sanctions et la lutte contre le blanchiment d’argent) un an plus tard. Ces lois stipulent que les plateformes qui s’engagent dans le commerce de cryptomonnaies ont le devoir de garantir le respect des règles et des sanctions.
Début septembre, le gouvernement britannique a mis à jour ces règlements. Et ce, à cause des entreprises et particuliers qui tentent d’utiliser les cryptomonnaies pour contourner les sanctions financières.
Le gouvernement fait notamment référence au « gel des fonds et des ressources économiques de certaines personnes, entités ou organismes impliqués dans la déstabilisation de l’Ukraine ou dans l’atteinte ou la menace de l’intégrité territoriale ».
Nouvelles règles : responsabiliser les échanges cryptographiques
Selon les règles en vigueur, les crypto doivent être contrôlées en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Avec cette mise à jour, les autorités financières britanniques rendent les échanges cryptographiques responsables de la vérification des utilisateurs.
Concrètement, le Trésor d’Angleterre a publié une liste officielle (UK Sanctions List) des personnes et des organisations concernées par les sanctions financières. La liste est disponible sur Gov.uk. Les plateformes sont tenues d’informer le Trésor si un client figure sur la liste officiellement désignée
Cela suppose que les échanges ont désormais les mêmes obligations légales que les autres entreprises. Autrement dit des sociétés immobilières, des cabinets comptables, des cabinets d’avocats et des bijoutiers.
La FCA ajoute que les échanges devront effectuer de nouveaux contrôles pour empêcher les utilisateurs de pouvoir contourner les sanctions. Cela passe par la mise à jour de leurs évaluations des risques commerciaux et clients.
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