Facebook aurait tenté de s’emparer des données financières de ses utilisateurs par le biais des chatbots développés par les banques pour Messenger. C’est ce que révèle aujourd’hui le Wall Street Journal.
Depuis 2016, Facebook cherche à transformer l’application Messenger en un véritable hub permettant aux utilisateurs d’interagir directement avec les entreprises grâce à des chatbots. Malheureusement, une fois de plus, il s’avère que cette stratégie avait pour but réel de mettre la main sur les données personnelles et confidentielles des usagers.
Ainsi, selon le Wall Street Journal, les chatbots permettant aux utilisateurs de Messenger d’entrer en contact avec leurs banques étaient censés permettre à Facebook de s’emparer de leurs données financières.
L’objectif de l’entreprise était d’utiliser certaines de ces informations, telles que les dépenses des usagers, pour leur proposer des publicités toujours plus ciblées. Pour rappel, en août 2018, le Wall Street Journal révélait déjà que Facebook avait contacté des banques directement pour leur réclamer l’accès aux données de leurs clients.
Facebook Messenger : la plupart des banques ont refusé de collaborer
La firme de Mark Zuckerberg aurait notamment tenté de négocier avec American Express, Bank of America et Wells Fargo. Dans la plupart des cas, toutefois les banques ont estimé que Facebook manquait d’éthique. Ainsi, American Express aurait volontairement refusé d’envoyer les données de transactions de ses clients via Messenger pour éviter que Facebook ne les récupère.
D’autres banques ont tout simplement choisi de désactiver leurs chatbots pour ne pas être liées à ces pratiques douteuses. On ignore pour l’instant si des banques françaises sont également concernées.
Suite à cette révélation, un porte-parole de Facebook s’est exprimé. Selon ses dires, l’intention première de l’entreprise était de créer de meilleurs services pour ses utilisateurs et d’améliorer leur expérience. La firme américaine affirme également que la sécurisation de ces données a toujours été une priorité.
Au lendemain du scandale Cambridge Analytica, qui a poussé de nombreux utilisateurs à supprimer leurs comptes, la réputation du réseau social risque d’être de nouveau entachée par cette affaire. Il semblerait que l’entreprise n’ait en réalité aucune limite dans sa politique de collecte et d’exploitation des données…
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