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Facebook : le scandale des données sera vite oublié selon les experts

et le scandale des données collectées par Cambridge Analytica ne suffiront pas à convaincre les internautes de faire plus attention à leurs informations personnelles. Après quelques semaines de révolte, cette sombre affaire sera vite oubliée par la plupart des utilisateurs du réseau social. C'est en tous cas ce que prédisent plusieurs experts.

Depuis le mois de mars 2018, Facebook est au coeur d'une vive controverse liée aux données personnelles des internautes. Il a été découvert que plus de 87 millions de profils du réseau social ont été dérobés par Cambridge Analytica. La firme a ensuite analysé ces données pour créer des messages personnalisés visant à influencer le résultat des élections présidentielles américaines de 2016 en faveur de Donald Trump.

Suite à ce scandale,de nombreux utilisateurs ont décidé de quitter le réseau social. Un hashtag #DeleteFacebook a même vu le jour. De plus, beaucoup d'utilisateurs se préoccupent à présent des données que collectent les autres géants du web comme Google à leur sujet.

Cependant, selon plusieurs experts sur le comportement humain et la confidentialité en ligne, cette révolte générale n'est pas vouée à durer. Les internautes pourraient rapidement reprendre leurs habitudes sur le web, comme si rien ne s'était passé.

Facebook : les individus s'habituent rapidement aux intrusions dans leur vie privée

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Ainsi, l'économiste comportemental George Loewenstein qu'il est très improbable que les internautes décident de partager moins d'informations personnelles. Il y a déjà eu d'importantes fuites de données par le passé, comme celles d'Equifax et Anthem Health, mais la plupart des gens n'en ont pas subi de conséquences sévères et considèrent donc par analogie que leurs données personnelles ne sont pas si importantes.

De même, une étude menée en 2012 prouve que les individus deviennent rapidement insensibles à l'invasion de leur vie privée. Après quelques mois passés dans des maisons truffées de caméras, microphones et autres équipements de surveillance, les habitants finissent par accepter le manque de confidentialité.

Il est cependant possible, selon la chercheuse en systèmes de gestion d'informations Laura Brandimare, que les internautes deviennent plus attentifs à la nature des informations qu'ils partagent. Comme elle le rappelle, après les révélations d'Edward Snowden sur les programmes de surveillance gouvernementaux en 2013, le nombre de recherches web sur des sujets sensibles ou embarrassants a fortement diminué. Suite au scandale Facebook, il est possible que les internautes commencent à s'auto-censurer de la même manière sur les réseaux sociaux.

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