A Shenzhen, Huawei a présenté un chipset de nouvelle génération pour ses serveurs. La puce nommée Kunpeng 920 intégrera les nouveaux serveurs TaiShan. Ces nouveaux équipements appuient la stratégie du géant chinois qui souhaite devenir l’un des cinq leaders du cloud.
Ce lundi le géant des technologies chinois Huawei a présenté un nouveau chipset. Celui-ci ne se destine pas à un de ses smartphones, mais bien à des serveurs. Le Kunpeng 920 sera embarqué dans des centres de données, au sein des serveurs TaiShan. Ce sont de nouveaux équipements eux aussi présenté aujourd’hui.
Kunpeng 920 : 30 % de puissance supplémentaire pour les applications Big Data
Cette puce gravée en 7 nanomètres est prévue pour faciliter la gestion de gros volume de données. Basée sur une architecture ARM, le chipset Kunpeng 920 est semble-t-il un monstre de puissance. Il dispose de 64 coeurs cadencés à 2,6 GHz. Il est associé à huit canaux de mémoire vive DDR4. Enfin, il bénéficie de ports RoCE 100 Gigas. Selon Huawei, il offre 30 % de puissance supplémentaire par rapport à ses concurrents.
Quant à elle, la gamme TaiShan comprend trois modèles : Le TaiShan 2280, un modèle de base 2U qui possède 2 sockets et supporte jusqu’à 28 disques SSD NVMe 2,5 pouces. Le TaiShan 5280/5290 4U qui peut stocker jusqu’à 10 pétaoctets et le TaiShan X6000, un serveur 2U 4 nœuds qui peut fournir 10 240 cœurs par baie. La gamme en question bénéficie d’une optimisation pour offrir 20 % de puissance de calcul supplémentaire dans un scénario Big Data tout en consommant moins d’énergie.
Ces nouveaux produits prouvent la volonté du géant chinois à vouloir dépasser les fournisseurs d’infrastructures comme Dell, AMD ou Intel (bien que les partenariats se poursuivent), mais aussi les autres spécialistes du Cloud que sont Microsoft Azure, AWS et Google Cloud Platform. C’est en tout cas ce que l’on comprend des déclarations de William Xu, Chief strategy officer chez Huawei auprès de CNBC.
Huawei veut devenir un leader du Cloud dans un contexte difficile
Auprès de CNBC, le dirigeant a affirmé la volonté de sa société de rentrer dans le top 5 du classement des entreprises Cloud. Dans un même temps, l’entreprise précise dans son communiqué de presse qu’elle soutient la coopération avec les entreprises et les consortiums comme Microsoft, Oracle, SUSE, SAP ou encore Ubuntu.
Cependant, Huawei est au cœur du conflit commercial entre la Chine et les États-Unis. En effet le gouvernement de Donald Trump accuse Meng Wanzhou, la fille du fondateur de l’entreprise d’avoir induit les banques multinationales en erreur au sujet de transactions liées à l’Iran. Cette violation des sanctions américaines sera jugée le 6 février prochain. Pour rappel, Meng Wanzhou a été arrêtée le 6 décembre dernier au Canada. Si l’on ajoute à cela les soupçons d’espionnage, le géant chinois n’est pas dans la meilleure posture pour imposer ses services Cloud à l’international.
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