L’intelligence n’est pas toujours synonyme d’un grand cerveau. Les méduses en sont la preuve vivante. Dépourvues de cerveau, elles montrent des capacités d’apprentissage surprenantes.
L’idée que la capacité d’apprendre est directement liée à un cerveau complexe est largement acceptée. Pourtant, certaines créatures défient cette logique. Les méduses en sont la preuve vivante. Malgré l’absence d’un cerveau tel que nous le connaissons, elles démontrent une capacité étonnante à ajuster leur comportement face à des situations inconnues.
Des créatures marines étonnamment intelligentes
Les méduses, bien que sans cerveau, peuvent apprendre. Des chercheurs ont étudié une petite Tripedalia cystophora. Dans un laboratoire, ils ont découvert que cette méduse apprenait à éviter des obstacles. Et ce, grâce à des indices visuels et mécaniques.
L’apprentissage par association est leur méthode. C’est un processus où un animal associe un stimulus à un autre. Cette technique nous rappelle les travaux d’Ivan Pavlov avec des chiens. Les méduses, malgré leur absence de cerveau, le maîtrisent parfaitement.
Pamela Lyon, biologiste à l’université d’Adélaïde, commente cette étude. Elle affirme que les méduses n’ont pas besoin de cerveau pour cet apprentissage. Des recherches sur des anémones avaient montré des résultats similaires. Cependant, ces études étaient éloignées de leur milieu naturel.
La transition : des méduses à la technologie
L’environnement naturel est essentiel pour comprendre les méduses. Pour cette raison, l’équipe de recherche a reproduit le milieu de la Tripedalia cystophora. Dans les bassins du laboratoire, les méduses avaient du mal à repérer des bandes sombres. Ces bandes ressemblaient aux racines des mangroves. Mais, après un certain temps, elles s’adaptaient. Elles changeaient leur trajectoire.
Les chercheurs ont voulu comprendre ce phénomène. Ils se sont concentrés sur les rhopalies des méduses. Ces capteurs contiennent des yeux simples et des centres nerveux. Ils ont stimulé ces rhopalies avec des signaux électriques. Les résultats étaient clairs : elles apprenaient. Cependant, une question reste sans réponse : comment la Tripedalia cystophora coordonne-t-elle l’apprentissage entre ses rhopalies ?
Jan Bielecki, un expert allemand, a de grands projets pour ces méduses. Il veut utiliser leur apprentissage pour améliorer les robots. Il souhaite transposer leur intelligence dans des puces électroniques. Selon lui, l’intelligence des méduses a un bel avenir technologique.
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