Huawei subit des sanctions et fait face à une autre menace potentielle. L’UE envisage d’interdire l’utilisation de ses kits jugés dangereux pour la sécurité.
Huawei, touché par des sanctions, fait face à un autre coup potentiel. L’UE envisage d’interdire l’utilisation de kits d’entreprises considérées comme une menace pour la sécurité dans les réseaux de télécommunications des États membres. Les pays occidentaux expriment leur préoccupation concernant la sécurité des équipements 5G provenant de pays tels que la Chine. Cette préoccupation, largement déclenchée par les États-Unis sous l’administration Trump, influence de nombreux partenaires.
Préoccupations grandissantes dans l’UE concernant Huawei
D’après le Financial Times, des inquiétudes de haut niveau au sein de l’Union européenne émergent. Ces inquiétudes sont liées à l’inaction de certains gouvernements nationaux, d’après des responsables anonymes. Si cela se vérifie, cela contredirait la situation en 2020. À cette époque, la Commission européenne autorisait les États membres à déployer des kits de fournisseurs tels que Huawei dans leurs réseaux 5G nationaux. Cependant, selon The Register, les choses pourraient avoir changé depuis.
Pour autant, il est crucial de souligner que l’UE estime que certains États membres ne respectent pas correctement les directives convenues. Ces directives concernent la certification, la diversification accrue des fournisseurs et le confinement des fournisseurs considérés comme des risques potentiels pour la sécurité. Ces mesures doivent s’appliquer en dehors des parties critiques de l’infrastructure, notamment le cœur du réseau. Il est donc nécessaire de prendre des mesures adéquates pour garantir la conformité aux normes de sécurité.
Le rapport du FT affirme qu’un tiers seulement des pays de l’UE ont exclu Huawei des parties critiques de leurs réseaux 5G. Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, déclare que cela est insuffisant. Il estime que cela met en péril la sécurité collective de tous les États membres.
Par contre, il est peu probable qu’un changement de règles pour imposer une interdiction intervienne rapidement. Le temps manque pour adopter une législation avant la fin du mandat de la Commission européenne actuelle en 2024. Cette situation souligne les défis complexes auxquels l’UE est confrontée. Elle doit trouver un équilibre entre sécurité, coopération économique et gestion des risques technologiques. Les décisions prises auront un impact significatif sur le paysage des télécommunications européennes et les relations avec les pays tiers, notamment la Chine.
Déploiement 5G et équilibre sécurité-économie dans l’Union européenne
La Commission européenne n’a pas répondu immédiatement à notre demande concernant une éventuelle interdiction obligatoire de fournisseurs tels que Huawei. Parallèlement, Thierry Breton a averti que l’Europe accusait un retard dans le déploiement des réseaux 5G par rapport à d’autres régions. Selon Reuters, la couverture 5G atteint 95% aux États-Unis, tandis qu’elle est de seulement 72% dans l’UE, avec un investissement inférieur proportionnellement au PIB.
Les préoccupations de sécurité se concentrent sur Huawei, soupçonné d’être lié au gouvernement chinois et de représenter une menace pour la sécurité. Néanmoins, Huawei nie fermement ces accusations. La société affirme que son équipement est régulièrement et rigoureusement examiné, sans preuve de présence de portes dérobées.
Huawei s’oppose fermement à la politisation des problèmes de cybersécurité. Dans un communiqué, la société souligne l’importance de respecter les normes technologiques reconnues et d’évaluer équitablement les risques. Malgré cela, les sanctions américaines ont durement touché Huawei, entraînant une baisse de 46% de ses bénéfices au premier trimestre 2023 par rapport à l’année précédente.
Toutefois, le gouvernement malaisien a annoncé la semaine dernière qu’il ne suivrait pas les pays occidentaux en interdisant l’utilisation des équipements Huawei. Cela concerne spécifiquement son déploiement du réseau 5G. L’Union européenne est donc confrontée à un défi complexe pour trouver un équilibre entre sécurité et intérêts économiques.
Dans cette situation, une décision claire concernant une interdiction obligatoire semble encore en suspens. Il est crucial d’évaluer attentivement la question de la sécurité des réseaux de télécommunications. Une approche réfléchie doit être adoptée pour garantir la protection des infrastructures et des données sensibles.
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