Dans un récent article de blog, Proton a fait part de ses inquiétudes quant à l’étendue et à la portée des données collectées par le nouveau Outlook pour Windows. Le fournisseur de messagerie cryptée suisse évoque une liste effrayante de données collectées et de partenaires tiers qui reçoivent les datas.
Outlook : une collecte de données étendue
D’après Proton, la politique de confidentialité de la dernière version d’Outlook pour Windows indique une collecte de données étendue. Microsoft ratisse large en collectant entre autres les emails, les contacts, les événements, les images, les données de géolocalisation, l’historique de navigation, etc. La longue liste est consultable dans « Préférences publicitaires » (voir dans Paramètres).
Microsoft a néanmoins mis en œuvre l’option opt-in / opt-out. Toutefois, les utilisateurs sont obligés de se désinscrire manuellement du partage de données avec chaque tiers s’ils ne consentent pas à la collecte et au partage de ses données. Autrement dit, protéger sa vie privée devient une tâche ardue et chronophage.
Proton pointe aussi du doigt le manque de transparence de Microsoft concernant la collecte et le stockage des données des utilisateurs. La politique de confidentialité est longue et complexe. Par ailleurs, la manière dont les données sont utilisées n’est pas toujours claire. La firme de Redmond utiliserait principalement ces données à des fins publicitaires.
Des données partagées avec plus de 750 tiers
La politique de confidentialité du nouveau Outlook indique également le nombre de partenaires tiers avec lesquels Microsoft partage les données utilisateurs. Le nombre est effrayant, pour reprendre les impressions de Proton. Microsoft dénombre actuellement 772 partenaires tiers.
Les entreprises concernées utiliseraient ces données pour développer ou améliorer leurs produits, personnaliser les publicités ou encore mesurer les performances des publicités, notamment en termes d’audience. Proton précise même qu’Outlook proposerait aux utilisateurs de choisir le format des publicités à afficher dans sa messagerie.
On serait tenté de penser que cet article publié par Proton relève d’une stratégie concurrentielle. Néanmoins, les faits sont là et les points soulevés par la société suisse méritent réflexion. Microsoft pour sa part note que les utilisateurs peuvent à tout moment revenir aux anciennes versions de sa messagerie. Certes, mais les données seront déjà stockées par l’entreprise, dénonce Proton.
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