Une tendance inquiétante est apparue dans le paysage des cybercrimes, le scam nécrologique, facilité depuis peu par l’IA. Cette arnaque qui exploite la mort de vos proches peut prendre différentes formes, dont les pièges à clics. Explications.
Quand les cybercriminels capitalisent sur la mort de vos proches
Les cybercriminels cherchent toujours un moyen de vous arnaquer en ligne. S’il y a une chose que les arnaqueurs ont comprise, c’est bien le pouvoir des sentiments. Jouer sur les sentiments des cibles leur permet de les manipuler plus facilement.
Dans ce cas de figure précis, les cybercriminels poussent cette technique à son paroxysme en exploitant la mort, ou plus précisément la fausse mort d’une personne. L’idée ici est de créer un article nécrologique sur une personne lambda ou une célébrité pour ensuite le publier sur un site.
Les arnaqueurs multiplient les contenus de ce type et les publient sur plusieurs sites Web différents pour appâter un maximum d’internautes. Les escrocs se fixent comme objectif d’augmenter la popularité des sites pour amener le plus de monde possible à consulter les articles, truffés de publicités intrusives.
Un scam construit autour des clickbaits (piège à clics), propulsé par l’IA
Avec cette arnaque, les cybercriminels veulent vous amener à cliquer sur des publicités pour que derrière, ils puissent être rémunérés par les annonceurs, mais pas seulement. Ils peuvent également vous amener à cliquer sur un lien malveillant ou à télécharger un fichier qui viendra installer un malware sur votre appareil.
Le succès de l’arnaque repose sur la popularité du site, et la popularité du site repose en grande partie sur un flux constant de contenus. Grâce à l’IA, les escrocs peuvent publier jusqu’à 30 articles par jour qui suscitent pour la plupart la curiosité des internautes.
Par ailleurs, l’IA permet aux escrocs de créer des contenus particulièrement crédibles. Les arnaqueurs peuvent également récupérer de vraies annonces auprès des sites d’agrégation de notices nécrologiques et les republier à grande échelle.
Enfin, les cybercriminels peuvent aussi utiliser le Black Hat SEO, un référencement malveillant en l’occurrence qui vise à contourner les algorithmes des moteurs de recherche ou à en exploiter les faiblesses. Ils peuvent ainsi intégrer des liens malveillants tout en bénéficiant d’un bon classement sur Google et les autres moteurs de recherche.
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