Visuellement très belle et avec une animation remarquable, cette nouvelle vidéo réalisée avec Sora en met plein la vue. En revanche, il y a un mais.
OpenAI a secoué l’industrie du cinéma en dévoilant Sora. Ce nouveau modèle d’intelligence artificielle peut convertir du texte en vidéo de haute qualité. Un vidéaste de Los Angeles fait la démonstration de ses capacités dans un récent teaser. L’outil ne devrait pas inquiéter les acteurs et les scénaristes d’après son constat.
De nombreuses personnes dans l’industrie cinématographique ne voient pas le boom de l’intelligence artificielle d’un regard favorable. L’adoption de la technologie inquiète même.
L’intelligence artificielle générative dans le cinéma intéresse beaucoup les studios et les producteurs. En effet, ses applications permettent de se soustraire de diverses contraintes.
Mais c’est une tout autre histoire pour les postes comme les scénaristes, les artistes VFX ou les ingénieurs de son. Les associations et les syndicats alertent sur l’adoption des outils d’IA dans le cinéma. Ce sont plus de 200 000 métiers qui sont menacés.
C’est dans ce contexte qu’OpenAI a dévoilé sa future IA générative phare, Sora. Paul Trillo — qui a pu en faire le test depuis février — livre ses conclusions.
Une caméra dynamique avec un prompt riche et précis
La dernière vidéo du vidéaste réalisée avec Sora s’intitule The Golden Record. Longue d’un peu plus d’une minute, elle est une remarquable vitrine technique pour l’outil d’OpenAI.
The Golden Record montre des mouvements de caméra très impressionnants. Pour ce faire, il a fallu de l’ingéniosité et de la précision pour rédiger le prompt.
Chaque commande dans Sora subit plusieurs itérations, indique le réalisateur. L’IA mélange parfois les idées et modifie légèrement les instructions.
Pour avoir une esthétique plus cinématographique, Trillo a utilisé des mots comme : lentille anamorphique, 35 millimètres ou profondeur de champ. Ce genre de termes a également permis de ne pas avoir un aspect numérique prononcé pour le rendu final.
Sora n’est pas encore prêt pour le grand cinéma
Le modèle de texte-à-vidéo d’OpenAI arrive à impressionner dans de courtes séquences de moins de deux minutes. En revanche, le réalisateur de The Golden Record ne pense pas que l’outil soit prêt pour faire du cinéma.
La technologie ne peut pas encore satisfaire les besoins en termes de qualité et de valeur de production. Sa puissance de calcul suffit seulement pour les très courts métrages.
D’autre part, Trillo voit Sora comme un simple mixeur d’idées. L’outil mélange effectivement les concepts sans moteur ou inspiration artistique.
Par ailleurs, l’expérience qu’offre l’intelligence artificielle ne vaut pas celle d’être sur un plateau de tournage avec une équipe entière. L’aspect collaboratif du cinéma enrichit davantage.
Pour les vidéastes et les cinéastes sans moyen
La mise en œuvre d’un projet cinématographique demande aujourd’hui beaucoup de moyens. Les coûts très élevés mettent souvent un terme aux ambitions des petits studios.
L’efficacité et les économies potentielles que permettent les outils comme Sora offrent des perspectives intéressantes. Il y a notamment la révolution de la post-production.
Les petits studios, les vidéastes et les cinéastes sans ressource pourraient s’appuyer sur cette technologie pour optimiser les coûts de production. Dans une certaine mesure, le cinéma amateur pourrait aspirer à des ambitions plus grandes.
Sora arrivera avec beaucoup de promesses. Néanmoins, OpenAI n’a pour l’heure fixé aucune date de sortie pour le grand public. Faites-vous partie de ceux qui l’attendent avec impatience ?
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