La pénurie de personnels en cybersécurité est un fait auquel s’ajoutent les vagues de démissions. La maladie du désengagement est un véritable fléau pour les entreprises qui cherchent non seulement à embaucher mais aussi à retenir les employés.
Une amélioration constatée en 2021
L’année 2021 totalise 4,19 millions de travailleurs de professionnels en cybersécurité, soit une hausse de plus de 700 000 postes par rapport à 2020. L’écart de compétence est passé de 3,12 millions à 2,72 millions.
Néanmoins, la cybersécurité affiche encore un déficit de 65% en termes de main-d’œuvre. Certains pays, comme l’Allemagne, font figure de bon élève pour combler cette carence de compétences en augmentant ses effectifs de 165 %. La hausse est de 30% aux États-Unis.
Il faut également souligner que la satisfaction au travail est en hausse constante, passant de 72 % en 2018 à 77 % en 2021. Mais le manque reste important face à une demande croissante dans un monde qui se numérise de plus en plus.
Les démissions et l’instabilité professionnelle parmi les causes
La cybersécurité ne suscite pas trop de vocation. Cela explique en partie pourquoi le nombre d’experts est constamment insuffisant. Universités et établissements visent à rendre la filière plus attractive pour essayer d’attirer de nouveaux talents.
Par ailleurs, pour les personnes déjà en poste, les entreprises font face à un nouveau fléau : les démissions. Les sociétés et les organisations ont du mal à retenir les talents, notamment ceux des générations Y et Z, jugés trop mobiles. Pour les professionnels de la génération X, les experts constatent un manque d’engagement auprès des employeurs.
Pour embaucher et retenir les employés dans ces contextes, il faudrait :
- ratisser large et voir au-delà des diplômes pour découvrir des talents insoupçonnés.
- être clair dans la description du poste et des missions y afférentes. Cela permet d’établir la confiance d’entrée de jeu.
- privilégier les promotions en interne pour retenir les talents. Les perspectives d’évolution attirent.
- faire preuve de flexibilité par rapport aux possibilités de travail à distance.
Le recrutement de personnels en cybersécurité reste encore un grand défi bien qu’un début d’amélioration soit déjà palpable.