La police et les agents de l’administration américaine de lutte contre la drogue utilisent AirTags, le localisateur d’objet d’Apple, pour suivre les trafiquants de drogue. Ce dispositif semble constituer une bonne alternative aux classiques trackers GPS.
Police américaine et DEA : des AirTags pour localiser le stockage des stupéfiants
Dans le cadre d’une enquête sur une affaire de trafic de drogue, la police américaine et les agents de la DEA ont intercepté un colis suspect en provenance de Shanghai. Il s’agit, selon les premiers éléments de l’investigation, de presses à comprimés, des matériels utilisés dans la production de drogues.
Le colis contenait également des colorants pour comprimés/pilules. Les autorités espèrent que ces équipements de production les conduisent au local de stockage des trafiquants. La police et les agents de la DEA ont donc caché des AirTags, les localisateurs d’objet d’Apple, dans les colis suspects.
« Des informations précises sur l’emplacement de la presse à pilules permettront aux enquêteurs d’obtenir des preuves sur l’endroit où ces personnes stockent des drogues et/ou des produits de la drogue, où elles obtiennent des substances et où elles les distribuent », expliquent les fédéraux.
La suite de l’affaire n’a pas été dévoilée. Ni les fédéraux, ni la police américaine n’a confirmé si les AirTags ont effectivement permis de localiser les trafiquants. En tout cas, ce ne serait pas la première fois que la DEA use de ce stratagème pour pister les trafiquants, selon les médias locaux.
Les fédéraux prévoient-ils la militarisation des AirTags d’Apple ?
La technique du tracking de bagages et de colis suspects n’est pas nouvelle. En revanche, la police et les fédéraux utilisent habituellement un tracker GPS pour ces opérations, non des AirTags. Alors pourquoi ce changement de méthode ? Les autorités américaines ne se sont pas exprimées sur ce choix.
Un ancien détective américain a livré une explication sommaire sur l’utilisation des AirTags. Les localisateurs d’objets d’Apple, dit-il, se révèlent être plus fiables en plus d’être plus faciles à dissimuler que les trackers GPS habituellement utilisés par les fédéraux.
L’outil est en effet compatible avec une large gamme d’appareils Apple, améliorant ainsi la connectivité avec les objets traqués. Autrement dit, la transmission des informations est plus fiable via ces localisateurs d’objets. Par ailleurs, d’anciens représentants de la loi avouent que les trackers GPS présenteraient certaines défaillances, sans apporter plus de précision.
Si les AirTags sont plus fiables, beaucoup se posent des questions sur la discrétion du dispositif. En effet, certaines fonctionnalités du localisateur, comme l’option Find My via une application dédiée peuvent faciliter son repérage. En tout cas, cette opération peut laisser penser à une éventuelle militarisation des AirTags par la police et les fédéraux.
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