Alors que l’agence spatiale américaine NASA se prépare à retourner sur la Lune avec le programme Artemis, une étude récente soulève des inquiétudes concernant les dangers potentiels de la poussière lunaire pour les astronautes et les équipements.
Dans une étude récente, le physicien Phil Metzger, de l’Université de Floride centrale, a développé une nouvelle théorie qui suggère que l’impact des « sandblasts » lunaires, ces tempêtes de poussière provoquées par les propulseurs des vaisseaux spatiaux, pourrait être beaucoup plus dévastateur que ce qui était anticipé jusqu’à présent.
Des vitesses sous-estimées
Selon les calculs de Metzger, publiés dans la revue Icarus, les particules de poussière lunaire projetées par les sandblasts atteindraient des vitesses de 4 à 10 fois supérieures aux estimations précédentes. Cette accélération extrême rendrait ces minuscules débris rocheux extrêmement abrasifs et dangereux pour les combinaisons spatiales et les engins spatiaux.
Les théories existantes sur les sandblasts lunaires supposent que la poussière est simplement soulevée et dispersée par les gaz d’échappement des fusées. Or, Metzger propose que ce soit en fait une force cinétique parallèle au sol qui propulse violemment ces particules.
Un risque bien plus grand
Selon les mises en garde du physicien, les dommages potentiels causés aux équipements par ces sandblasts ultrarapides pourraient être « dix fois plus importants » que prévu. Cette réévaluation remet en question la pertinence de la protection actuellement prévue pour les futures missions lunaires habitées. Metzger souligne par conséquent la nécessité de revoir les normes de sécurité avant d’envoyer des astronautes sur la Lune.
Cependant, il incombera aux différentes agences spatiales internationales d’analyser rigoureusement cette nouvelle théorie et, le cas échéant, d’implémenter les modifications nécessaires dans la conception des équipements et des procédures opérationnelles.
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