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La Terre reçoit ce signal extraterrestre depuis 30 ans, mais personne n’avait remarqué

Un signal radio provenant d'un endroit reculé de notre galaxie est émis toutes les 21 minutes depuis au moins 1988, et personne ne s'en était aperçu jusqu'à présent. C'est la folle découverte que viennent de faire des astronomes australiens !

Sommes-nous seuls dans l'univers ? C'est l'une des questions qui taraudent l'humanité depuis l'aube des temps, et le mystère que tentent d'élucider les scientifiques du monde entier

Pourtant, depuis 1988, personne ne s'était aperçu que nous recevions un mystérieux signal radio d'origine extraterrestre toutes les 21 minutes.

Une équipe d'astronomes vient tout juste de découvrir ce signal dont la source est située quelque part dans notre galaxie.

Il est probable qu'il s'agisse d'une étoile morte située à environ 15 000 années-lumière de la Terre, mais il n'y a actuellement pas d'explication aux étranges propriétés de ces signaux.

Jamais auparavant un tel pattern à long terme n'avait été identifié dans l'espace. La découverte de ces pulsations porte donc à croire qu'il existe une population cachée de sources radio se répétant sur des périodes étonnamment longues.

Qu'est-ce que les transitoires ?

Pour comprendre ce phénomène, il faut savoir que l'espace est rempli d'une immense variété d'éclats de lumière de courte durée appelés « transitoires » qui brillent parfois dans la lumière radio.

Certains de ces transitoires n'éruptent qu'une seule fois, tandis que d'autres s'illuminent de façon répétitive et prédictible.

Les scientifiques sont parvenus à remonter la trace de ces éclats jusqu'à des cadavres d'étoiles compacts, tels que des pulsars et des magnétars. Toutefois, beaucoup de signaux radio demeurent inexplicables

C'est dans ce contexte que l'équipe de chercheurs dirigée par Natasha Hurley-Walker, astrophysicienne au Center International pour la Recherche en Astronomie Radio à la Curtin University en Australie, vient de découvrir un surprenant transitoire répétitif.

GPM J1839-10 : un signal radio sans précédent

C'est en étudiant les transitoires de la Voie Lactée à l'aide du Murchinson Widefield Array, un instrument radio très sensible situé à l'ouest de l'Australie, qu'ils ont aperçu le phénomène.

Baptisé GPM J1839-10, ce signal ne correspond à rien de ce que nous avons pu observer jusqu'à présent dans l'espace.

Immédiatement, les astronomes ont été interloqués par son comportement. Si la plupart des transitoires « flashent » pendant quelques secondes ou plusieurs minutes, celui-ci entre toutes les 21 minutes dans une phase active qui peut durer de 30 à 300 secondes.

Les scientifiques sont restés bouche bée en s'apercevant qu'il apparaissait déjà dans des observations astronomiques datées de 1988…

En effet, le signal est présent dans des observations radio capturées au cours des 35 dernières années. C'est une grande différence avec un transitoire de longue période similaire découvert auparavant qui n'est resté visible que pendant quelques mois.

Ni pulsar ni magnétar

D'après eux, « l'activité de longue date de GPM J1839-10 est extrêmement énigmatique » et sa période inhabituelle de 21 minutes se situe « à l'extrême limite de n'importe quel modèle théorique classique ».

Même si GPM J1839-10 présente des points communs avec l'explosion d'un magnétar, sa lente rotation aurait dû le placer dans un état de « vallée morte » éteignant les flashs de lumière de ces objets astronomiques.

De même, les pulsars tournent à un rythme beaucoup plus rapide. Rien de connu ne correspond donc à ce signal d'un genre nouveau.

Selon l'équipe d'astronomes, « cette nouvelle source n'a pas une période assez courte pour être explicable par l'émission radio canonique d'un pulsar, ni une fenêtre d'activité assez courte pour que son émission radio ressemble à une explosion typique de magnétar ».

L'explosion d'une naine blanche ?

Ils estiment que ces signaux pourraient être composés d'un autre type d'étoile morte, appelé naine blanche, bien plus large que les pulsars et magnétars. Une naine blanche avec un champ magnétique extraordinairement fort serait capable d'émettre les patterns observés.

Toutefois, « il serait surprenant qu'aucune naine blanche aussi hautement magnétique n'ait été observée auparavant à produire une telle émission ». Le mystère reste donc entier.

Dans leur étude publiée le 19 juillet 2023 dans la revue Nature, les chercheurs concluent que « la persistance de GPM J1839-10 sur plus de trois décennies indique qu'il pourrait y avoir beaucoup plus de sources à longue vie, dont certaines attendent d'être découvertes dans les archives existantes »…

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