Uber va publier un rapport complet regroupant toutes les données sur les agressions sexuelles subies par les utilisateurs de son application, qu’ils soient passagers ou chauffeurs. L’entreprise américaine estime qu’il est en son devoir de faire preuve de transparence à ce sujet pour aider à mettre au point des solutions contre ce problème omniprésent.
En mai 2018, Uber a décidé d’abandonner la clause d’ » arbitrage forcé » de ses conditions d’utilisation. Cette clause devait obligatoirement être acceptée par les chauffeurs et les passagers pour utiliser l’application mobile. Elle interdisait aux utilisateurs de porter plainte devant les tribunaux, y compris en cas de viol ou d’agression sexuelle pendant une course.
En plus de supprimer cette clause de ses conditions d’utilisation, Uber annonce la publication d’un rapport regroupant les données sur les violences sexuelles expérimentées dans ses locaux ou dans ses véhicules. Ce rapport de transparence sera publié en 2019. Une manière de se racheter, après avoir dissimulé la fuite de données de 57 millions d’utilisateurs Uber en 2017.
Uber veut aider à lutter contre la violence sexuelle grâce aux données
Le document a été rédigé en partenariat avec le National Sexual Violence Resource Center et le Urban Institute. Les différents types d’incidents ont été séparés en 21 catégories d’agressions sexuelles et comportement inappropriés. Les différentes catégories vont du regard appuyé à la pénétration sans consentement en passant par l’exhibition.
Selon Uber, ce rapport permettra d’élaborer de nouvelles solutions pour lutter contre la violence sexuelle omniprésente dans nos sociétés et profondément enracinée dans toutes les industries. Le géant américain estime que les grandes entreprises ont l’opportunité de coopérer pour empêcher les agressions sexuelles » en les confrontant, en les comptant, et à terme en y mettant fin. Pour rappel, Uber partage aussi ses données sur les routes avec les municipalités pour aider à les améliorer.
- Partager l'article :