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L’UE veut collecter les données des passagers de trains, ferrys et autocars

Une majorité de pays membres de l'Union européenne souhaite collecter les données des passagers de trains, ferrys et autocars afin de les ajouter au fichier Passenger Name Record. C'est ce que révèle un document confidentiel publié par l'organisation Statewatch..

Depuis mai 2016, dans le cadre du programme Passenger Name Record, les pays membres de l'Union européenne collectent les données des passagers aériens afin d'alimenter le fichier PNR. Au total, plus de 42 éléments sont agrégés pour constituer un dossier sur chaque passager d'un vol régulier ou charter en Europe ou à destination de l'Europe.

On y trouve notamment l'itinéraire, les informations bancaires, l'adresse, le numéro de siège, ou encore informations sur les bagages… ce fichier a notamment pour but de permettre aux services de sécurité et à la police d'identifier les suspects de terrorisme et de suivre leurs déplacements.

L'UE souhaite étendre le PNR au transport maritime, ferroviaire et routier

Jusqu'à présent, le Passenger Name Record concernait uniquement les passagers aériens. Cependant, très prochainement, le programme pourrait être étendu aux trains à grande vitesse, aux ferrys et aux usagers des routes.

C'est ce que révèle un document confidentiel publié par Statewatch, un organisme qui se fixe pour mission de surveiller les États, les justices, les affaires intérieures, la sécurité et les libertés civiles dans l'UE. Selon ce document, la majorité des pays membres sont favorables à cette extension.

Dans le détail, 83% des pays membres souhaitent voir le PNR appliqué au transport maritime, 76% au transport ferroviaire et 67% au transport routier. Jusqu'à présent, seule la Belgique imposait la collecte de données aux exploitants d'autocars, aux ferrys et aux trains internationaux.

Bien évidemment, cette volonté des gouvernements européens soulève des questions sur la protection des données et de la confidentialité des citoyens. Ce sont les mêmes inquiétudes que celles liées à la mise en place d'une base de données biométriques des citoyens de l'UE.

En outre, le PNR pourrait fortement ralentir les trajets. Ainsi, au début de l'été 2019, la Communauté européenne du rail a annoncé que les voyages transfrontaliers au départ ou à destination de la Belgique pourraient voir leur durée rallongée de 20 à 30 minutes. L'application de cette mesure à tous les moyens de transport et à tous les pays de l'Europe pourrait donc constituer un véritable défi logistique…

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1 commentaires

1 commentaire

  1. j’aime bien comment il utilise encore cette excuse du terrorisme pour violé la vie privée des gens …

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