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5G : les risques pour la santé sont  » peu probables  » selon l’Anses

Les risques de la 5G pour la santé sont  » peu probables « . C'est la conclusion d'un nouveau rapport de l'Anses commandé par le Ministère de la Santé, paru six mois après le début du déploiement du nouveau réseau mobile en France…

Depuis son émergence, la 5G alimente le complotisme et nourrit les craintes. Certaines de ces rumeurs sont totalement infondées et frisent le grotesque. On pense notamment aux théories liant ce nouveau réseau mobile avec les vaccins contre la COVID-19, illustrant à merveille la paranoïa que peut engendrer une crise comme la pandémie.

Néanmoins, sans tomber dans la panique, il convient de s'interroger sur les risques de la 5G pour la santé. Après tout, lorsque ce réseau sera démocratisé, il sera bien trop tard pour faire marche arrière

Mardi 20 avril 2021, l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire a publié un rapport. Alors que le déploiement de la 5G en France a débuté depuis six mois, cette étude a été menée sur demande du ministère de la Santé à l'aide de plusieurs dizaines d'experts. Ces derniers ont passé en revue toute la littérature scientifique et les résultats des expériences menées par l'Agence Nationale des Radiofréquences en 2020.

Leur conclusion est plutôt rassurante, puisqu'ils estiment  » peu probable que le déploiement de la 5G entraîne de nouveaux risques pour la santé « . Toutefois, la prudence est de mise en raison du manque de données disponibles et des particularités de ce nouveau réseau.

Les effets de la 5G varient selon les fréquences

Il convient tout d'abord de comprendre l'effet des ondes électromagnétiques sur le corps humain. Comme l'explique Olivier Merckel, chef de l'unité d'évaluation des risques liés aux agents physiques à l'Anses,  » plus la fréquence est élevée et moins l'onde pénètre loin dans le corps. A partir de 10 GHz, on a une interaction vraiment limitée aux couches superficielles de la peau. Les ondes et leur énergie ne pénètrent plus à l'intérieur du corps « .

De fait, même si les ondes électromagnétiques sont utilisées par la 5G, 4G, la 3G, le Wi-Fi, la télévision et la radio, leur effet sur la santé varie fortement selon la fréquence. La 5G elle-même utilise trois fréquences en France : la bande 700 à 2100 MHz, la bande 3,5 GHz et la bande 26GHz. Pour ce même réseau, l'exposition et le risque peuvent donc varier.

La bande la plus utilisée actuellement pour la 5G sur le territoire est celle des 700 à 2100MHz. Or, ces fréquences sont déjà utilisées par la 2G, la 3G et la 4G depuis plusieurs années. Selon Alicia Torriglia, présidente du groupe de travail  » Technologies 5G  » de l'Anses,  » nous avons accumulé des connaissances et il n'y a pas eu à ce jour de mise en évidence d'un lien de causalité entre les champs électromagnétiques émis par les technologies mobiles et l'apparition d'effets sanitaires. « 

Par conséquent,  » La recherche ne se focalise pas sur ces effets thermiques qui sont bien maîtrisés avec les valeurs limites d'exposition, mais sur d'éventuels autres effets, dont nous n'avons pas de preuve d'existence aujourd'hui « . Pour l'heure, aucun de ces effets potentiels n'a été découvert.

Données insuffisantes sur les fréquences 3,5Ghz et 26GHz

En ce qui concerne les deux autres bandes de fréquence, 3,5 et 26GHz, il n'existe pas suffisamment de données scientifiques à l'heure actuelle puisqu'elles sont très peu utilisées en France pour la 5G.

Les experts appellent donc à mener davantage d'études et de campagnes de mesure pour mieux connaître ces nouvelles ondes…

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