Une nouvelle forme d’arnaque aux faux travaux frappe les Français depuis plusieurs mois. Elle s’attaque directement aux comptes bancaires.
Beaucoup de Français ont découvert avec stupéfaction des prélèvements non autorisés sur leurs comptes bancaires. Certains ont même été frappés à deux reprises par la combine. Selon la plateforme Signal Arnaques, il s’agit de la nouvelle forme de l’arnaque aux faux travaux. Celle-ci a commencé en avril, en même temps que l’arnaque au stockage cloud.
La traditionnelle arnaque aux faux travaux
Une arnaque au faux travaux est une escroquerie qui consiste à proposer des travaux de rénovation à des personnes vulnérables. Ces dernières sont principalement des seniors. Les escrocs font croire à l’urgence ou au caractère obligatoire de la réalisation des travaux.
Les arnaqueurs se font passer pour des professionnels de la construction. Ils vont même jusqu’à utiliser de faux logos et présenter de fausses cartes de visite. À noter que l’escroquerie repose entièrement sur la crédulité ou la peur des victimes. Les malfaiteurs leur font alors signer pour des offres surcotées. Ils peuvent aussi réclamer d’importantes sommes d’argent comme acompte.
Dans le pire des cas, il n’y a jamais de travaux. En effet, les faux entrepreneurs en bâtiment disparaissent après le paiement. Certains réalisent quand même les travaux, mais sans y mettre les moyens. Les victimes se retrouvent alors avec des infrastructures de mauvaise qualité, voire dangereuses.
La nouvelle forme qui fait des ravages
Dans la nouvelle version de l’arnaque aux faux travaux, il n’y a aucun échange entre les victimes et les malfaiteurs. Ces derniers s’attaquent directement aux comptes bancaires. Ils y effectuent un prélèvement variant de 300 à 600 euros. « Prélèvements ponctuels (…) pour travaux de maintenance », peuvent ensuite lire les victimes comme justificatif.
À noter que la réalisation de la transaction ne requiert aucune validation ou autorisation de la part du titulaire du compte. De plus, il s’agit de prélèvements européens (SEPA) d’une entreprise portant le nom ENS selon les informations de Signal Arnaques. Par ailleurs, les arnaqueurs prétextent des travaux de maintenance pour justifier les prélèvements.
Comment cette escroquerie s’est-elle mise en place ? L’enquête suit encore son cours. En revanche, Signal Arnaques estime que les pirates ont pu obtenir des documents contenant les IBAN de clients français pour utiliser leurs comptes.
Quelles solutions pour les victimes ?
Cette nouvelle arnaque aux faux travaux semble inquiétante au premier abord. Néanmoins, la plateforme Signal Arnaques se veut rassurante. Elle explique effectivement aux victimes que le problème se gère facilement.
Dans la mesure où le titulaire du compte n’a pas autorisé le prélèvement automatique, la banque doit lui rembourser le montant. Selon les précisions de la Banque de France, le débiteur peut demander le remboursement des frais de prélèvement autorisés même avec la signature. Pour ce faire, la demande doit se faire dans un délai de 8 semaines à compter de la date du débit.
L’arnaque bancaire aux faux travaux peut frapper à tout moment. Il est ainsi recommandé de parler son gestionnaire de compte comme mesure préventive.
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