La société aérospatiale privée chinoise Landspace, précédemment connue pour ses lanceurs spatiaux, a révélé son intention d’entrer sur le marché des télécommunications par satellite. L’entreprise prévoit de déployer une constellation massive de 10 000 satellites en orbite basse terrestre, baptisée Honghu-3.
Défier les acteurs majeurs comme Starlink et Kuiper
Le projet Honghu-3 vise à concurrencer directement les mégaconstellations existantes, telles que Starlink de SpaceX, qui compte déjà plus de 5 000 satellites opérationnels, et le projet Kuiper d’Amazon, prévu pour compter 3 478 satellites. Cette annonce s’inscrit dans une tendance croissante en Chine de développer des constellations de télécommunications à grande échelle.
Landspace n’est pas la seule entreprise chinoise à se lancer dans cette course spatiale. Le gouvernement chinois soutient activement un projet de 13 000 satellites nommé Guowang, tandis que la société Shanghai Spacecom Satellite Technology propose une constellation de 12 000 satellites appelée G60. Certains démonstrateurs de ces projets ont déjà été mis en orbite, et les premiers déploiements à grande échelle sont imminents.
Landspace, pionnière du secteur spatial privé chinois
Bien que le secteur spatial chinois soit traditionnellement dominé par des entreprises d’État, Landspace est l’une des premières sociétés privées à émerger dans ce domaine. Elle s’est notamment distinguée en réalisant le tout premier lancement orbital d’une fusée utilisant du méthane comme carburant.
Avec son lanceur Zhuque-2, comparable à la fusée européenne Vega, et des plans pour développer un lanceur réutilisable plus puissant, Landspace cherche à se positionner comme un acteur incontournable du marché spatial chinois en pleine expansion.
En annonçant son intention de déployer la mégaconstellation Honghu-3, Landspace s’engage dans une course technologique et commerciale féroce pour conquérir une part du marché lucratif des télécommunications par satellite en orbite basse.
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