La sécurité des données sensibles se trouve toujours au cœur des préoccupations des utilisateurs. Pour renforcer cette sécurité, diverses mesures d’authentification ont été élaborées.
En cette ère de plus en plus numérique, la demande des entreprises en mesures d’authentification diversifiées augmente. Plusieurs soucis justifient cette demande. Mais la première raison constitue toujours ce besoin vital de protéger les données ainsi que leurs utilisateurs coûte que coûte. D’autre part, certaines entreprises peuvent diversifier les mesures d’authentification pour amorcer le développement commercial de leur entreprise.
Actuellement, la grande variété des mesures d’authentification possibles permet d’avoir l’embarras du choix. Les activités de l’entreprise peuvent également orienter le choix des mesures d’authentification correspondantes.
L’authentification : qu’est-ce que c’est ?
C’est une mesure d’identification qu’un système, une base de données, un réseau ou un appareil périphérique requiert lorsqu’un ou plusieurs utilisateurs décident d’y avoir accès. Elle constitue une barrière protectrice pour renforcer le système de sécurité. Mais elle permet en même temps de vérifier l’identité et la fréquence des demandes d’accès aux structures informatiques.
En général et pendant de longues années, les mesures d’authentification se présentent sous une demande de nom d’utilisateur et de mot de passe. Avec le temps, le développement d’autres mesures et de nouvelles technologies d’identification ont permis de nombreuses entrées en scène : la biométrie, les applications, les mesures de chiffrement ou encore la cryptographie.
Comme dit plus haut, l’authentification permet aux utilisateurs officiels d’avoir accès à un certain nombre de systèmes. Et donc, logiquement, celle-ci pour pour but d’interdire l’accès à des visiteurs indésirables pouvant avoir des intérêts malveillants. Les pirates ne lésinent pas sur les moyens pour accéder aux infrastructures informatiques et aux comptes des utilisateurs. Les données sensibles doivent toujours faire l’objet d’une protection renforcée dans ce genre de situation. Et parfois dans un même système, deux utilisateurs ne devraient pas avoir accès aux données sensibles de l’un ou de l’autre.
Les cybercriminels demeurent la plus grande menace des systèmes. C’est contre ce genre de tentative que les entreprises doivent anticiper les accès informels. Plusieurs entreprises d’envergure mondiale ont dû faire face aux conséquences désastreuses d’une mauvaise mesure d’authentification. D’ailleurs, les cybercriminels redoublent d’efforts en ces temps où les données confidentielles contenues dans les cloud détiennent parfois des informations dont les enjeux peuvent faire basculer le quotidien de plusieurs entreprises.
Heureusement, pour éviter les infiltrations malveillantes, les experts en informatique ont élaboré au fur et à mesure différentes mesures d’authentification solides. En voici cinq.
L’authentification par mot de passe
L’utilisation de mots de passe est sans doute la mesure d’authentification la plus connue à travers le monde. Un mot de passe peut être constitué de chiffres, de lettres ou d’autres caractères basés sur un clavier. La création et le choix du mot de passe doivent considérer le fait que plus il est complexe, moins il est exposé. C’est pour cela que l’on propose souvent une combinaison diversifiée de chiffres, de lettres en majuscule ou en minuscule et enfin d’ajouter des caractères inhabituels.
La mauvaise habitude à avoir, c’est de garder un mot de passe pour une multiplicité de comptes en ligne. Et pourtant, grand nombre d’utilisateurs agissent ainsi. L’autre tentation est de choisir un mot de passe dont les informations sont accessibles du grand monde comme la date d’anniversaire. L’explication réside dans le fait qu’il est parfois contraignant de devoir se rappeler différents mots de passe. L’argument de commodité l’emporte sur la sécurité et plusieurs utilisateurs exposent leurs comptes à des menaces potentielles. Lorsque les mots de passe sont faibles, les attaques de phishing surviennent. En février, un phishing massif sur LinkedIn a été reporté, les hackers se sont attaqués aux demandeurs d’emploi.
MFA ou l’authentification multifacteur
Cette méthode combine deux ou plusieurs facteurs d’authentification indépendantes pour pouvoir accéder à un système, un appareil ou un réseau. Par exemple, l’A2F est l’authentificaton à 2 facteur.
Elle peut se manifester comme suit : une demande de code sur appareil mobile combinée à une biométrie vocale. Le MFA comprend les demandes d’empreinte digitale, de reconnaissance faciale, les tests Captcha et bien sûr la biométrie vocale. Ceux qui désirent protéger leur compte contre les hackers privilégient donc le MFA. Cependant, si l’utilisateur se fait voler son téléphone et perd sa carte SIM, la menace n’est pas totalement à exclure.
L’authentification basée sur les certificats
C’est la méthode que l’on utilise le plus sur les sites institutionnels ou gouvernementaux. Les utilisateurs doivent alors présenter un certificat numérique pour accéder à un système. Ce certificat numérique peut prendre la forme d’une carte d’identité nationale, d’un passeport ou d’un permis de conduire. On notera que chaque certificat est propre à un individu. Il contient son identité numérique : une clé publique et une signature numérique d’une autorité de certification. Son partage ainsi que son utilisation ne peuvent être le fait d’une autre personne. D’autre part, seule une autorité de certification peut la délivrer. Ils font l’objet de beaucoup de demandes au niveau des serveurs. Ces derniers examinent la clé publique et la signature numérique ainsi que l’autorité de délivrance. Ensuite, les serveurs vont faire appel à la cryptographie pour décerner une clé privée qui correspond au certificat.
La biométrie
Cette mesure d’authentification se sert des données biométriques d’une personne. Elle regroupe les stratégies basées sur reconnaissance faciale, sur empreintes digitales, sur scanners oculaires et sur biométrie vocale. Il faut noter que toutes ces mesures sont personnelles et uniques à un seul individu.
La reconnaissance faciale nécessite que le visage de l’individu souhaitant avoir accès soit stocké au préalable dans la base de données.
Les empreintes digitales, uniques à chaque personne font l’objet d’un scan avant d’être enregistrées sur les appareils ou auprès des matériels d’identification. Quant à l’utilisation de l’empreinte digitale la plus populaire, c’est celle associée au déblocage de smartphone. Au dos de l’appareil mobile, une surface sensible permet de scanner le doigt de l’utilisateur à chaque fois que celui-ci veut ouvrir son téléphone.
Les scanners oculaires mobilisent les technologies de reconnaissance de l’iris et de la rétine. Très sophistiqués, le port de lunettes et de lentilles de contact les rend facilement perturbables. Ce qui peut être embarrassant à enlever au moment du scan.
La biométrie vocale se sert de la reconnaissance vocale pour identifier les utilisateurs. Ces derniers devront soit parler soit émettre un son spécifique pour que les appareils puissent reconnaître leur voix.
Les avantages de la biométrie
La biométrie a plusieurs atouts. En premier, l’unicité des caractéristiques biologiques ne peut être confondue à d’autres dans une même base de données. Ensuite, l’authentification par la biométrie peut être placée aux portails, aux entrées dans les bâtiments. Et enfin, elle peut s’ajouter à une autre mesure d’authentification comme l’authentification multi facteur.
La biométrie est considérée comme l’authentification favorite des institutions officielles : base militaire, aéroports, centres médicaux ou centre de recherche scientifique approfondies, et aux frontières. Sa force réside dans son originalité. Les mesures requises ne peuvent être falsifiables et en plus, elles ne demandent pas d’efforts supplémentaires aux utilisateurs. Cette mesure d’authentification est déjà à la pointe de la technologie.
La création de Yousign : la signature électronique gagne de l’ampleur. Nouvelle forme d’authentification pour signer électroniquement, elle est jugée plus sécurisée. L’e-signature ne permet pas de faire d’erreurs, elle évite également les vérifications manuelles. Elle est utilisée pour ratifier les accords entre tiers, fournisseurs et clients.
L’authentification sur jetons
Un peu particulière, cette mesure d’authentification exige de l’utilisateur de saisir une seule fois leur identification en échange de jetons. Ces jetons prennent la forme d’un chiffrement unique dont les caractères sont aléatoires. Grâce au jeton, l’utilisateur peut rentrer dans les systèmes ou les réseaux. Appréciés du côté des frameworks et des clients, la mesure d’authentification par jeton est pratique car elle ne nécessite aucune réidentification de plus au niveau des systèmes. Leur usage induit les API RESTful.
Les hackers au niveau mondial
En France, même si l’organisation nationale du pays en cybersécurité est avancée, récemment, la Caisse Nationale de l’assurance maladie s’est faite pirater. Des hackers ont eu accès à des comptes amelipro de 19 professionnels de la santé. 500 000 données personnelles françaises ont été volées.
Et la guerre russo-ukrainienne a ramené son lot de problèmes cybercriminels. L’évènement Eurovision 2022 s’est vite retrouvée victime de hackers pro-russes. La Russie ayant été sanctionnée pour qu’ils ne puissent participer à l’Eurovision 2022, des hackers ont attaqué le système informatique de l’organisation.
La cryptographie évolue à grande vitesse de son côté. L’Institut National américain des normes et de la technologie a dernièrement présenté 4 outils de chiffrement. Développés pour contourner les potentiels problèmes avec l’apparition des superordinateurs quantiques.
En conclusion, les systèmes, les entreprises ainsi que les utilisateurs se doivent de renouveler régulièrement leurs mesures d’authentification. Cela permet de mettre à jour les stratégies de protection des données. Bien que les technologies abondent pour les sécuriser, les menaces ne sont jamais à exclure. Les cybercriminels renouvellent également d’entrain de leur côté pour leurs envies malveillantes d’accéder à certains systèmes et certains comptes. Il s’agit donc de redoubler de vigilance envers les potentiels hackers. Mais l’attention est aussi de mise entre collègues au sein de la même institution.
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