Pour sécuriser les frontières sud des États-Unis, le DHS (Département de la sécurité intérieure) poursuit les essais sur les chiens-robots patrouilleurs. La réussite des derniers tests évoque-t-elle un prochain déploiement d’un régiment de haute technologie ?
Soutenir l’équipe de contrôle aux frontières
Les agents de surveillance et de contrôle déployés à la frontière sud travaillent dans des conditions difficiles. Le DHS souligne notamment les conditions climatiques extrêmes. Le département de la sécurité intérieure évoque aussi les dangers permanents auxquels les patrouilleurs doivent faire face.
L’introduction des chiens-robots permettrait de réduire l’exposition humaine. Brenda Long, responsable de programme pour la branche recherche et développement du DHS, déclare : « La frontière sud peut être un endroit inhospitalier pour l’homme et la bête, et c’est exactement pourquoi une machine peut y exceller ».
Les robots du programme sont fabriqués par Ghost Robotics, une société américaine de robotique américaine basée à Philadelphie. Le choix du DHS s’est porté sur Ghost Vision 60. Il s’agit d’un robot quadrupède particulièrement rapide et endurant. Il peut naviguer de façon autonome mais peut aussi être piloté à distance. L’autonomie de sa batterie atteint 3 heures pour une seule charge.
Les robots testés pour plusieurs fonctions
Lors des dernières séries d’essais menées par le DHS, les robots ont été postés en sentinelle dans des conditions réelles et en mode autonome. Les techniciens leur ont fait faire un parcours en plein désert sous une chaleur écrasante. Les robots ont escaladé des collines, dévalé des ravins, traversé des terrains accidentés, etc.
Les machines ont également été déployées pour surveiller des bâtiments résidentiels ou pour contrôler des wagons et des gares. Et pour chaque mission, les robots patrouilleurs embarquent des charges utiles rassemblant différents capteurs (chimiques, biologiques, radiologiques, nucléaires …) et caméras (360 degrés, thermique, vision nocturne, zoom …).
Les différents tests ont permis de recueillir des données sur l’autonomie de la batterie. Les essais ont également donné aux équipes d’évaluer le contrôle des machines et de leurs caméras via un ordinateur ou une télécommande. Les mouvements de quadrupède en fonction de l’état du terrain ont aussi été examinés.
Les techniciens ont par exemple constaté que le robot avait la capacité d’estimer et de corriger automatiquement la force de friction des pattes en fonction du terrain (accidenté, glissant …). Suite aux essais, le DHS est convaincu que ces machines peuvent soutenir les forces de sécurité aux frontières. Les robots patrouilleurs pourraient assumer une partie du travail opérationnel physiquement éprouvant et dangereux.
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