Cette IA nommée life2vec est capable de prédire la date de votre décès grâce à la même technologie que ChatGPT ! Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur cet incroyable outil créé par des chercheurs danois…
Si vous pouvez découvrir ce qui va se passer dans votre vie, et même à quelle date vous mourrez, préférez-vous tout savoir ou garder la surprise ?
Tel est le choix auquel vous confronte une nouvelle intelligence artificielle nommée « live2vec ». Cette derniere a été développée par les chercheurs de l’Université Technique du Danemark.
Cet algorithme utilise la même technologie que ChatGPT, à savoir les modèles de type Transformers. Il permet d’ « analyser les vies humaines en représentant chaque personne comme une séquence d’événements qui surviennent dans leurs vies ».
Life2vec se base sur les détails d’un individu pour deviner son futur
Concrètement, cette IA se base sur les détails de la vie d’un individu. Notamment son revenu, sa profession, son lieu de résidence ou son historique de santé. Cela lui permet de déterminer son espérance de vie avec 78% d’exactitude !
Comme l’explique Sune Lehmann, l’auteur principal de cette étude, « nous utilisons le fait que dans un certain sens, les vies humaines partagent une similarité avec le langage. De la même façon que les mots se suivent dans les phrases, les événements se suivent dans les vies humaines ».
Ainsi, tout comme ChatGPT prédit le mot suivant d’une phrase, life2vec peut calculer le cours de la vie d’une personne en examinant son passé. Toujours d’après Lehmann, « ce modèle peut prédire presque n’importe quoi ». Par exemple, il peut aussi deviner la personnalité des gens et leurs décisions de déménager à l’étranger.
L’IA est parvenue à prédire la mort de 6 millions de personnes
Alors, pourquoi se focaliser sur la mort ? « Parce qu’il s’agit d’une chose sur laquelle les gens travaillent depuis de nombreuses années, par exemple les compagnies d’assurance ». Cela offre une idée claire de ce qui est possible.
L’algorithme a utilisé des données détaillées sur chaque personne d’une population hétérogène de 6 millions de Danois, datées de 2008 à 2020. Il a pu déterminer si ces personnes avaient vécu au moins quatre ans après le 1er janvier 2016.
Selon l’étude, « l’ampleur du dataset permet de construire des représentations des trajectoires individuelles de vies humaines, avec des détails sur la façon dont chaque personne évolue au fil du temps ».
Ainsi, les informations sur une crise cardiaque se mélangent aux augmentations de salaire ou aux informations sur les déménagements en zone rurale.
Toutes les informations sur chaque participant à l’étude ont été utilisées pour nourrir l’IA, en langage naturel avec des prompts comme « en septembre 2012, Francisco a reçu 20 000 couronnes danoises en tant que garde dans un château d’Elsinore ».
Ou encore, « pendant sa troisième année de lycée, Hermione a suivi cinq cours optionnels ». Les chercheurs ont ensuite assigné différents tokens numériques à chaque extrait de données, en les catégorisant de façon spécifique.
Par exemple, une fracture à l’avant-bras est représentée comme S52. Travailler dans un bureau de tabac est associé au code IND4726. Le revenu peut être représenté par 100 tokens différents, tandis qu’une hémorragie post-partum correspond à O72.
En utilisant ces informations, life2vec a presque parfaitement prédit qui était mort en 2020 dans plus de trois quarts des cas. Sa précision donne froid dans le dos…
Comment retarder votre mort ? Les conseils de l’IA
Cette étude révèle ainsi plusieurs facteurs pouvant contribuer à un décès précoce : être un homme, avoir une maladie mentale, ou exercer un métier hautement qualifié.
Au contraire, avoir un revenu élevé ou être dans un rôle de dirigeant permet généralement de vivre plus longtemps. Pour la suite, l’équipe prévoit d’utiliser life2vec pour découvrir tous les facteurs pouvant aider à vivre plus longtemps.
Cet outil n’est pas encore mis à disposition des entreprises ou du grand public. Lorsque ce sera le cas, il ne pourra a priori pas être utilisé pour répondre à des questions sur les individus par les compagnies d’assurance ou les employeurs.
Pour éviter de terroriser les participants à l’étude, publiée dans le journal Nature, les chercheurs ont fait le choix de ne pas leur révéler la date de leur décès prédit par l’IA…
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J’ai 84 ans et suis très intéressé par ttes ces nouveautés