RIP

Routing Information Protocol ou RIP : qu’y a-t-il à savoir sur ce protocole de routage ?

Le Routing Information Protocol, ou RIP, est un protocole à vecteur de distance. Il met en place la manière dont les routeurs se communiquent les informations au sein d’un petit réseau.

Le Routing Information Protocol (RIP) : qu’est-ce que c’est ?

Le Routing Information Protocole (RIP) ou Protocole d’Information de Routage, en français, est un protocole de routage vectoriel simple. Dans ce protocole, les routeurs se communiquent entre eux des messages concernant l’accessibilité du réseau avec ceux qui sont à proximité. Le routeur est en fait un canal de communication entre le réseau local et Internet.

Ces messages sont constitués des « préfixes d’adresses » à portée des routeurs. Y compris la prochaine adresse ou « saut » où les données doivent se rendre pour arriver à destination. Le RIP utilise le saut comme métrique de principale. Le RIP contraste avec les IGP à état de liens. Ces derniers se transmettent des informations de topologie et calculent leurs propres routes, tandis que les RIP se transmettent des routes.

Le RIP communique toutes les informations d’accessibilité à tous les routeurs qui font partie du protocole. Ainsi, chaque routeur possède une table de routage qui contient l’ensemble de toutes les destinations connues des routeurs dans la boucle.

Le RIP agit au sein d’un groupe interconnecté de réseaux locaux, c’est-à-dire de petits réseaux. Le RIP s’apprécie pour sa simplicité, il n’est pas adapté aux réseaux trop vastes. Conçu à la base pour Xerox PARC dans la suite Xerox Network Systems en 1981, RIP se nommait auparavant GWINFO.

Comment le RIP fonctionne ?

Le RIP mobilise un algorithme de vecteur de distance pour choisir le chemin qui permettra d’arriver à destination. Comme dit précédemment, chaque routeur possède une table de routage qu’il diffuse toutes les 30 secondes à tous ses voisins à proximité. Et ces mêmes routeurs voisins vont appliquer la même démarche à leurs voisins les plus proches. Cette émission continue jusqu’à ce que tous les routeurs parviennent à la connaissance du même routage. Ce partage de connaissance est ce qu’on appelle « convergence ».

Parfois, il y a mise à jour en route, et par la même occasion le chemin se raccourcit. Le routeur effectuera automatiquement la mise à jour dans son entrée de table avec la nouvelle longueur et l’adresse du saut selon le chemin raccourci.

D’autres fois, le chemin se rallonge, le routeur observera une période de « maintien » pour déterminer si les mises à jour précédentes contiennent également la valeur élevée. La mise à jour de l’entrée de la table ne peut s’effectuer avant que le routeur n’ait assuré la stabilité du nouveau chemin plus long.

En outre…

Lorsqu’il y a panne, le réseau fait immédiatement l’objet d’une alarme car les routeurs cessent d’émettre les mises à jour à leurs voisins. Ils cessent également de recevoir des mises à jour venant de ces derniers.

Si la mise à jour n’a pas lieu sur une route en six cycles (180 secondes), le routeur RIP délaissera la route. Il enverra des messages concernant ce problème aux autres routeurs. De cette manière, l’ensemble du réseau se met à jour périodiquement.

Le RIP comporte également des optimisations de l’algorithme de base qui servent toujours à stabiliser la base de données de routage et à supprimer les boucles.

Il existe également le message « Request ». Cette fonctionnalité permet à un nouveau routeur fraichement démarré de rechercher rapidement les tables de routage de ses routeurs voisins.

Combien de versions existe-t-il ?

Jusqu’à présent, il existe trois versions du RIP : RIPv1, RIPv2 et RIPng.

RIPv1

Aussi connu sous le nom « Classful Routing Protocol », ce RIP n’émet pas d’informations de masque de sous-réseau à l’intérieur de ses mises à jour. Il a été normalisé en 1988. Le choix des routes se fait sur base de la destination IP et du nombre de sauts existants. Sa table de routage se diffuse sur chaque routeur du réseau connecté. Il n’utilise pas d’authentification pour la sécurité.

RIPv2

Normalisé 10 ans après RIPv1, on connaît RIPv2 comme protocole de routage sans classe. Ce dernier envoie des informations de masque sous-réseau dans ses mises à jour. RIPv2 a élaboré une meilleure méthode que RIPv1 en incluant des masques de sous-réseau et des passerelles. Concernant sa table de routage, RIPv2 l’envoie à une adresse multidiffusion pour atténuer le trafic du réseau. RIPv2 est également plus soucieux en termes de sécurité, il utilise l’authentification.

RIPng

C’est une extension de la dernière version RIPv2. Il prend en charge IPv6.

Le processus de configuration du RIP : comment cela fonctionne ?

Le Routing Information Protocole s’active sur la couche application du modèle OSI. Son processus de configuration n’est pas compliqué. A partir du moment où toutes les adresses IP ont été transmises aux ordinateurs et aux interfaces partageant le réseau, les développeurs émettent la commande router RIP. Ensuite, la commande network sera activée, elle permettra à tous les utilisateurs d’identifier les différents réseaux avec qui ils veulent coopérer. Les réseaux qui sont uniquement en lien direct avec le routeur doivent être spécifiés.

La configuration peut être faite par les développeurs sur n’importe quel port pour trois opérations. Ces opérations sont le blocage de l’envoi ou de l’émission de paquets RIP, la réception de paquets dans différents formats. Mais aussi, l’envoi de paquets formatés pour les différentes versions de RIP à l’adresse RIPv1 .

Les Minuteries RIP

Ces minuteries ou « temporisateurs » régulent les performances. Il y a les minuteries de mise à jour, la minuterie invalide, la minuterie de maintien et mises à jour déclenchées, la minuterie de rinçage.

Les minuteries de mise à jour

Elles notifient des fréquences de mises à jour de routage. De plus, toutes les 30 secondes, on émet une copie de l’ensemble de la table de routage sous réserve de split horizon.

La minuterie invalide

Elle notifie de l’absence de contenu figurant dans une mise à jour de routage. Le RIP patientera 180 secondes, puis marquera cette route comme invalide et la mettra en attente.

La minuterie de maintien et mises à jour déclenchées

Elles aident à stabiliser les routes dans l’environnement Cisco.  Les blocages permettent d’éviter la boucle de routage. Ce temps de maintien prend 180 secondes.

La minuterie de rinçage

Après le maintien, le RIP patientera 240 secondes. Ensuite, il effacera la route définitivement de la table.

L’inversion de poison

C’est également un régulateur de stabilité pour fluidifier les boucles de routage. L’inversion de poison communique au niveau des passerelles. A partir d’un nœud, une passerelle indique à ses voisines que l’une d’entre elles fait l’objet d’une déconnexion. Le nombre de saut allant vers cette passerelle déconnectée est nommée « infini ». Ce message communique que ce chemin est bloqué. RIP permet jusqu’à 15 sauts vers une autre passerelle. Et lorsque ce nombre devient 16, cela revient à l’ « infini ».

Quels sont les avantages du RIP ?

Le protocole RIP a plusieurs avantages. Tout d’abord, il n’est pas difficile à comprendre. Ensuite, il permet de configurer et de prendre en charge presque tous les routeurs. Sa fonctionnalité permet également d’équilibrer la charge et il agit sans boucle.

Mais c’est sa simplicité qui s’apprécie par-dessus tout. Il ne nécessite pas de mise à jour à la chaque changement de topologie.

Quels en sont les inconvénients ?

Son inconvénient le plus connu est sa surcharge de réseau et un traitement accru. Il peut également parfois présenter des boucles, et sa bande passante peut être intensive. Lorsqu’il est à proximité des grands réseaux, cela provoque une convergence lente.

Quelles sont les possibles limites du RIP ?

Le fait qu’il émet des informations toutes les 30 secondes avec les routeurs voisins peut générer une hausse du trafic de réseau. D’autre part, le RIP ne met à jour que les routeurs qui lui sont vraiment proches. Les autres routeurs peuvent donc être délaissés puisqu’ils n’ont accès à aucune information.

Le RIP est également limité par son nombre de saut arrêté à 15. Il ne peut donc pas atteindre les routeurs à grande distance au sein des réseaux larges. Lors du calcul du chemin, le RIP met en marge plusieurs facteurs. Cela impacte la longueur du chemin choisi.

Les routeurs peuvent être la cible de malwares

Aux dernières nouvelles, un groupe de chercheurs en cybersécurité d’AT&T Alien Labs ont pu détecter le Malware BotenaGo. Ce malware menace des millions de routeurs et appareils IoT et vise les appareils vulnérables à proximité qui sont connectés à Internet. Les attaquants sont capables d’exécuter des commandes shell à distance.

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